« Départs volontaires » est une formule décidément très utilisée en ce moment dans les entreprises de l’Hexagone. Hewlett-Packard, Goodyear, la Société Générale, Peugeot, Groupama, Air France, TUI France notamment s’y résignent, contraints par la crise économique ou prétextant celle-ci. Il faut dire que les licenciements secs sont plutôt malvenus en ce moment. Le secteur des télécoms n’échappe pas à la déferlante puisque SFR et Bouygues, victimes du succès de Free Mobile, ont chacun annoncé un tel plan.

La filiale de Vivendi, qui sera bientôt dirigée par le responsable des ressources humaines de la maison-mère, Stéphane Roussel, a présenté mardi à l’occasion d’un CCE ses grandes orientations stratégiques afin de restaurer sa compétitivité. L’opérateur, qui aurait perdu 620.000 clients partis chez Free et vu son chiffre d’affaires baisser de 3% en 2011 (donc avant le lancement de Free Mobile), souhaite réaliser 500 millions d’euros d’économies supplémentaires en 2013 en plus des 450 millions d’euros déjà prévus pour 2012. Précisons que SFR emploie actuellement 10.000 personnes.

Un plan d’orientation sera présenté en novembre au personnel. Il prévoit donc des départs volontaires en 2013, dont le nombre n’est pas précisé, ainsi qu’une restructuration de l’offre.

Bouygues, quant à lui annonce déjà la couleur : 556 salariés devront quitter l’entreprise dès cette année, soit 6% des effectifs. Les conditions de ces départs volontaires, qui entrent dans le plan annoncé en février visant à économiser 300 millions d’euros, n’ont toutefois pas été divulguées.

L’opérateur, dont le bénéfice a chuté de 34,2% sur un an aurait perdu 379.000 clients au cours du seul premier trimestre. Une hémorragie due également à l’arrivée de la filiale d’Iliad sur le marché.