Comme chaque semaine ou presque, IDC nous livre sa mini-étude sur un sujet concernant le monde IT en France. Cette fois c’est la sécurité de l’IoT qui est sous les projecteurs.

Selon le cabinet, 37% des entreprises de l’Hexagone sont inquiètes (à juste titre) vis-à-vis de la sécurité des objets connectés. Malgré ce pourcentage insuffisant, elles sont nombreuses (82%) à avoir mis en place une politique de sécurité spécifique.

Vingt pour cent des entreprises sondées affirment que leurs procédures de sécurité couvrent tous les processus de bout en bout avec un niveau d’automatisation étendu et 19% expliquent qu’ils ont mis en place une approche hiérarchisée où les composants matériels et les entrepôts de données sont sécurisés individuellement. Concernant plus spécifiquement les données, 26% des entreprises indiquent que les procédures de sécurité sont intégrées dans l’ensemble du workflow IoT tout au long du cycle de vie de ces données. Par ailleurs, 23% des sondés expliquent que la politique de sécurité est limitée aux types de données générées par l’IoT. Enfin, 20% des entreprises expliquent que leur politique de sécurité est une extension de la politique de sécurité existante et non une politique spécifique, ce qui peut s’avérer suffisant. Ou non.

Il ressort également de l’enquête d’IDC que près de la moitié des entreprises (46%) souhaitent se débarrasser du problème et attendent des services managés pour une gestion continue de la sécurité IoT. Avis aux services providers.

On ne peut s’empêcher de rapprocher de cette étude les assertions de Jean-Louis Lanet, directeur du LHS, un laboratoire rennais porté par l’Inria, la région Bretagne, Supélec, le CNRS et la DGA. Interrogé il y a quelques jours par l’AFP, ce responsable a mis en doute la sécurité des objets connectés.« On est capables de faire sauter toutes les protections des objets connectés. Pour l’instant il n’y a pas de sécurité dans l’internet des objets », a-t-il indiqué. Sans toutefois généraliser, il faut bien reconnaître que les récentes attaques DDOS perpétrées depuis des botnets de caméras connectées donnent quelque crédit à ces propos.