Le PDG d’IBM constate que son rival est obligé de payer bien cher des acquisitions lui permettant d’aller de l’avant. Démentant qu’il cédera son siège en 2011, il critique les conditions du départ de Mark Hurd.


« HP a fini d’être une entreprise très inventive, Mark Hurd ayant coupé la recherche et développement. Pour suivre, ils sont obligé de réaliser des acquisitions très chères. IBM n’aurait jamais payé ce qu’a payé HP pour acheter 3Par. Mais HP n’avait pas le choix», voilà dans les grandes lignes ce qu’a déclaré le PDG d’IBM, Sam Palmisano dans une interview accordée au Wall Street Journal.

 

Il faisait ainsi référence aux coupes sombres opérées dans le budget R&D de HP du temps de l’ère Hurd. Dès la prise de fonction de ce dernier, ce budget est en effet passé de 4% à 2,5% du chiffre d’affaires. De son côté, IBM maintient ses dépenses R&D à 6% du CA.

Le patron de Big Blue ne versera donc pas une larme pour son concurrent. Par ailleurs, il ne se gêne pas pour critiquer les conditions du départ de Mark Hurd. Constatant que ce dernier a touché un pactole d’environ 35 millions de dollars avant de se faire recruter par un concurrent un mois plus tard, Sam Palmisano a estimé que ce n’était pas « un bon usage de l’argent des actionnaires ». « Cela n’a pas été géré dans le meilleur intérêt des actionnaires », a-t-il répété.

Le patron de Big Blue, qui fêtera bientôt ses 60 ans, a profité de l’occasion pour affirmer qu’il n’envisageait pas de quitter la société l’an prochain. « Je ne vais nulle part », a-t-il conclu. Voilà qui devrait couper court aux spéculations qui vont bon train sur le nom de son remplaçant. Encore que…