Le salon In The business, dédié au cloud et à ses déclinaisons, qui se tient actuellement à la Porte de Versailles en révèle plus sur l’évolution de l’industrie IT que bien des discours marketing.

Premier constat : il y a beaucoup plus d’exposants que lors de la première édition. L’organisateur revendique un doublement de leur nombre avec une grosse centaine de stands et 150 marques présentes. Assurément, le cloud computing est LE nouvel eldorado et de plus en plus d’acteurs s’y engouffrent quitte, pour certains, à frôler le « cloud washing ».

Néanmoins, beaucoup de fournisseurs de premier plan sont absents (HP, Microsoft, Oracle…) ou se contentent d’être hébergés sur des stands partenaires (Amosdec, Arrow, Magirus, Miel, Afina…). De même, on n’y voit pas ou peu de grandes SSII (excepté Prosodie, Orange…)

En revanche, les infogéreurs et les hébergeurs, grands et petits, sont là en masse (Intrinsec, Aspaway, Ecritel, Jaguar Network, Claranet, Oxalide, Ecritel, Ikoula…). On y rencontre également de nombreux fournisseurs de solutions pour les datacenters (Atos, Efirack, Saifor…), voire de fournisseurs de datacenters clés en main (SGI, Emerson Network Power…). Ce sont les premiers bénéficiaires de l’avènement du cloud. Des acteurs qui affichent tous des croissances impressionnantes : 20% à 30%, même pour les plus établis.

Deuxième constat, le visitorat reste, quoi qu’en dise l’organisateur, essentiellement composé de professionnels de l’informatique : des consultants, des revendeurs, des intégrateurs… Ils viennent s’informer et surtout nouer des partenariats commerciaux et techniques. De là en déduire que la notion de cloud reste encore confinée à l’écosystème IT et ne fait pas encore réellement partie des préoccupations  des clients finaux, il n’y a qu’un pas… Même si tous les acteurs présents jurent que le cloud génère déjà du business, il n’est pas encore démontré qu’il fait vendre.

Du reste, les acteurs proposant un véritable service cloud, avec toute la flexibilité que cela suppose, sont finalement encore assez peu nombreux. Beaucoup d’hébergeurs et d’infogéreurs y tendent mais la somme de compétences et des technologies à maîtriser est à la fois élevée et mouvante. Ce qui laisse penser que ce sera l’apanage soit de très gros opérateurs tels Orange, capable d’offrir un service de bout en bout, soit de pure players, capables d’associer et d’orchestrer  les différentes briques apportées par une multitude d’acteurs spécialisés. L’industrie est une fois de plus en train de se réinventer et le salon In The Business est l’un de ses laboratoires.