Semaine chargée pour Salesforce. Profitant de sa grand-messe annuelle Dreamforce 2013 qui se déroule à San Francisco, le géant du CRM vient en effet d’annoncer l’acquisition de Cloudconnect, une startup proposant des outils de développement destinés à faciliter l’accès des clients aux bases de données open source MySQL et PostgrSQL.
Les conditions financières de l’opération n’ont pas été dévoilées. Salesforce a toutefois précisé que Cloudconnect sera intégré à la PaaS (platform as a service) Heroku, acquise en 2010.
L’éditeur de San Francisco a par ailleurs divulgué la signature d’un accord présenté comme stratégique avec HP concernant le cloud. Le fabricant va développer une machine SuperPod, en réalité un ensemble de serveurs équipés de l’offre Salesforce, réservée aux grands comptes.
Installée dans le datacenter le plus proche géographiquement du client, SuperPod sera dédiée exclusivement à ce dernier. Sa puissance et son taux de disponibilité sera déterminé par contrat. Elle bénéficiera par ailleurs des mises à jour logicielles en même temps que l’ensemble du cloud de Salesforce. L’éditeur n’a pas précisé le prix de SuperPod, se contentant d’annoncer qu’elle sera disponible » pour un coût supplémentaire » à l’offre traditionnelle.
On notera que cette alliance intervient à peine quelques mois après la signature d’un accord entre la firme de Marc Benioff et Oracle, ennemi intime et concurrent direct d’HP. Signé en juin dernier cet accord prévoit l’intégration de Linux, version Oracle, et des machines Exadata au cloud de Salesforce. Ce dernier s’est par ailleurs engagé à déployer les applications Fusion HCM et Financial Cloud d’Oracle pour son propre usage.
Salesforce ne précise pas si ces applications Oracle seront disponibles sur SuperPod.
Chiffre d’affaires en forte hausse mais nouvelle perte
Le vétéran du CRM vient par ailleurs de publier ses résultats du troisième trimestre de son exercice 2014 décalé (clos le 30 octobre dernier). Grâce notamment à l’acquisition d’ExactTraget, finalisée en juillet dernier, le chiffre d’affaires bondit de 36% à 1,08 milliard de dollars, dont 1,0 milliard provient des contrat d’abonnement et du support (+36%). le reste étant généré par les services (+50%).
Le coût élevé des acquisitions entraîne cependant une perte nette de 124,4 millions de dollars, soit 21 cents par action, contre une perte de 220,3 millions de dollars, soit 39 cents par action, un an plus tôt.
Pour le quatrième trimestre, la société s’attend à un chiffre d’affaires situé entre 1,124 et 1,129 milliard d’euros, ce qui représente une croissance annuelle de 35%. Sur l’ensemble de l’année fiscale, le chiffre d’affaires serait ainsi proche de 4,05 milliards de dollars, en hausse de 33%.
Marc Benioff a par ailleurs donné ses prévisions pour l’exercice 2015. Selon le CEO, le chiffre d’affaires devrait atteindre – et dépasser – pour la première fois le palier des 5 milliards de dollars et se situer entre 5,15 et 5,20 milliards de dollars.
Marc Benioff a toutefois refusé de dire si sa société allait enfin générer du bénéfice, expliquant que ces prévisions seraient fournies lors de la publication des résultats du quatrième trimestre.