Leader de l’optimisation WAN, Riverbed annonce l’arrivée d’une offre orientée clouds publics. Phillippe Elie, directeur des ventes Europe du Sud, profite de l’occasion pour faire le point sur Riverbed France.


Channelnews : Vous venez d’annoncer votre stratégie produits pour 2010 avec en point d’orgue deux solutions destinées à optimiser l’une les applications Wan et l’autre le stockage des Clouds publics. Vous cédez vous aussi à la mode du Cloud ?

Phillippe Elie : L’accélération des clouds privés, c’est notre fonds de commerce depuis cinq ans. Cette année encore, malgré la crise, les projets de consolidation de serveurs ont continué à nous apporter 20% de croissance. En faisant en sorte que le réseau longue distance atteigne les performances du réseau local, nous permettons que la consolidation de serveurs se fasse dans de bonnes conditions et que, même lorsque  les serveurs virtuels sont éloignés de plusieurs milliers de kilomètres, leurs performances ne soient pas obérées par celles des réseaux. Le cloud public c’est la prochaine étape, qui consiste à s’appuyer sur des infrastructures partagées de type opérateur.

Qu’est ce que ça change et qu’apportez-vous de nouveau dans cette perspective ?


Phillippe Elie : Les problématiques d’optimisation du WAN sont les mêmes pour le cloud public que pour le cloud privé. Néanmoins, nous innovons en apportant la possibilité de virtualiser nos propres boîtiers. Quant à notre technologie d’accélération du stockage, elle adapte le mode bloc au WAN et permet à ce titre de bénéficier des avantages d’un SAN tout en passant par le réseau étendu.

Vous êtes leader du marché des WOC (WAN Optimization Controlers) avec 37% de parts de marché selon Gartner. Qu’est ce qui vous différencie des acteurs comme Cisco, Ipanema, Blue Coat ou Juniper qui proposent également des solutions d’optimisation WAN ?


Phillippe Elie : À la différence de ces acteurs, nous proposons une technologie sans limitation. Nous sommes partis d’une feuille blanche. Les technologies de QoS, de cache, de compression ne répondent qu’à une partie des besoins. Nous assurons également la déduplication des données et nous ne nous attachons pas seulement aux problèmes de débits mais également à la question de la latence.

Où en êtes-vous de votre développement en France et quels y sont les moteurs de votre croissance ?


Phillippe Elie : En France, l’équipe compte désormais une dizaine de personnes. Nous nous apprêtons à accueillir une nouvelle ressource qui sera chargée de développer les partenariats avec les opérateurs et les gros intégrateurs. Les clients français sont largement engagés dans ce mouvement vers la consolidation. Signe de maturité du marché, ils mènent désormais la réflexion autour de l’optimisation du réseau et des temps de latence en amont de leurs projets de consolidation et non plus en aval une fois que tout est terminé. Nous avons également une importante base installée d’utilisateurs pour notre client mobile. Ce produit, qui permet toujours dans la même logique de récupérer lors d’une connexion distante avec son portable  les performances  du réseau local, constitue souvent le facteur déclenchant du choix de Riverbed.

Quels ont été les événements marquants de cette année 2009 ?


Phillippe Elie : Nous avons annoncé notre première acquisition en janvier. Il s’agit de la société Mazu Networks qui a donné naissance à notre gamme de gestion et d’optimisation de la disponibilité des applications sur le réseau. Par ailleurs nous avons sorti il y un peu plus d’un mois la version 6.0 de notre appliance de référence, le Rios, ainsi que la version 2.0 de notre client mobile.