Red Hat annonce le licenciement de 4% de sa main-d’œuvre. L’éditeur de logiciel open source, dont la maison-mère est IBM, compte environ 20.000 employé·e·s dans le monde. Cela signifie que 800 postes environ seront supprimés.

En janvier cette année, le groupe IBM avait affirmé vouloir licencier 3.900 personnes. Le PDG Arvind Krishna a déclaré récemment que les suppressions d’emplois « pourraient être plus proches de 5.000 une fois terminées ». En ce début avril, Kyndryl, une spin-off d’IBM, a annoncé des licenciements à son tour.

Le PDG de Red Hat, Matt Hicks, déclare dans une lettre en interne que les licenciements vont surtout concerner des fonctions générales et administratives tandis que les postes de vente et d’ingénierie ne seront pas touchés. Les employé·e·s de certains pays sont déjà informé·e·s de leur licenciement alors que d’autres ne le seront qu’au cours du deuxième trimestre fiscal de Red Hat.

Comme de nombreuses autres grandes entreprises technologiques qui licencient actuellement, le PDG a justifié sa décision en évoquant la concurrence, l’environnement économique actuel et la nécessité d’aligner les ressources de l’entreprise sur les effectifs et la stratégie.

Pour mémoire, IBM a acheté Red Hat en 2019 pour la somme de 34 milliards de dollars et Matt Hicks en est devenu le CEO en juillet 2022. La croissance de Red Hat a été de 8% au dernier trimestre tandis qu’IBM a annoncé un chiffre d’affaires trimestriel de 14,3 milliards de dollars.

D’après The Register, ces cinq dernières années, le groupe IBM a été accusé d’essayer de se débarrasser de ses collaborateur·rice·s les plus âgée·s alors même que les gouvernements de la plupart des pays occidentaux cherchent à prolonger l’âge légal de départ à la retraite. L’une des méthodes employées est de supprimer la possibilité de travailler à distance, tout en sachant que les ordres de réaffectation vers un bureau central ont un faible taux d’acceptation.