Les autorités européennes et américaines de la concurrence ont donné leur accord pour le rachat de Motorola Mobility par Google. Elles avertissent toutefois qu’elle surveilleront l’usage qui sera fait des brevets.

 

Lundi fut une journée faste pour Google. C’est en effet ce jour qu’on choisit le Département américain de la justice et la Commission européenne pour donner leur feu vert au rachat de Motorola Mobility par Google.

La Commission a toutefois averti, par la bouche de son vice-président chargé de la concurrence, Joaquín Almunia, qu’elle continuera de « surveiller de près le comportement de l’ensemble des acteurs du marché opérant dans le secteur, et en particulier l’usage de plus en plus stratégique qui est fait des brevets ».

C’est à peu de choses près le même avertissement qu’ont lancé les autorités américaines à l’attention de la firme de Mountain View. Des deux côtés de l’Atlantique ont craint en effet que Google n’exige des royalties exorbitantespour les quelque 17.000 brevets appartenant à Motorola.

D’autant que la société de Larry Page a mis les gros sabots du constructeur en annonçant à l’IEEE (Institute of Electrical and Electronics Engineers) qu’elle allait poursuivre les procédures judiciaires en cours à l’encontre d’Apple.

Rappelons que Motorola exige le versement par Cupertino de 2,25% pour chaque iPhone vendu en 2010, ce qui fait une belle rente.

Toutefois la gourmandise peut avoir un prix. La Commission de Bruxelles a ainsi ouvert fin janvier une enquête à l’encontre de Samsung, soupçonné de fausser la concurrence en Europe en n’accordant pas des licences d’utilisation de ses brevets de manière « juste et non discriminatoire ».