Le spécialiste du stockage et de la gestion des fichiers d’entreprise Qumulo licencie 80 employés, soit 19% de ses effectifs. Le PDG Bill Ritcher en a fait l’annonce dans une note interne, à laquelle a eu accès le site d’information GeekWire. Le dirigeant justifie la décision par le contexte économique et la nécessité de devenir rentable.

« Nous devons exploiter une organisation allégée, investir là où il y a des rendements clairs et reproductibles, et être honnêtes sur ce qui n’est pas rentable ou durable », a-t-il écrit à son équipe. « Les deux choses les plus importantes sont la croissance et la rentabilité – pas l’une ou l’autre », a également déclaré le PDG à GeekWire.

Lors de son dernier tour de table mené par BlackRock en 2020, la start-up basée à Seattle avait levé 125M$ portant le total de ses financements à 351 M$ depuis sa création en 2012 et sa valorisation à 1,2 Mds$. La forte accélération de son activité durant la pandémie lui avait permis d’employer jusqu’à 450 personnes, un effectif désormais ramené à 350 après les suppressions de postes.

Face aux risques de récession et de ralentissement de la croissance, les plans de réduction des effectifs se multiplient outre-Atlantique. Moins assurées de pouvoir continuer à lever des fonds pour financer leur développement, les licornes sont sous pression pour réduire leurs dépenses et trouver le chemin d’une croissance rentable. Dans le secteur particulièrement affecté de la cybersécurité, on a vu notamment Lacework annoncer la suppression de 20% de ses effectifs en mai et OneTrust de 25% de ses effectifs en juin.

Interrogé par CRN, le PDG de Qumulo s’est voulu rassurant sur les perspectives financières en déclarant que la société avait suffisamment de liquidités pour atteindre la rentabilité et qu’elle avait accès à un pool de crédit qu’elle ne prévoyait pas d’utiliser.