Plus malade qu’escompté, Steve Jobs doit s’éloigner de la direction opérationnelle d’Apple. Officiellement il restera en congés six mois mais la question de son éventuelle succession est d’ores et déjà posée.

 

Les problèmes de santé de Steve Jobs s’avèrent plus complexes qu’il ne le croyait. Le PDG d’Apple vient en effet d’annoncer sa décision de se mettre en congé maladie jusqu’en juin abandonnant provisoirement la direction opérationnelle de la société. Celle-ci revient à Tim Cook, actuel directeur opérationnel. Steve Jobs reste néanmoins DG.

 

De fait, Steve Jobs a eu connaissance de nouvelles informations qui sont venues démentir le communiqué rassurant qu’il avait publié la semaine pour faire taire les rumeurs sur son état de santé suite à sa soudaine maigreur. Il avait alors évoqué un simple déséquilibre hormonal qui n’était pas de nature à l’empêcher de tenir son rôle à la tête d’Apple.

 

La presse américaine se perd en conjectures sur la nature du mal qui ronge Steve Jobs. Certains voient dans cette annonce une rechute de son cancer du Pancréas pour lequel il avait été opéré en 2004. Le New York Times, citant des proches de PDG d’Apple, confirme la thèse du déséquilibre hormonal. Ce serait le corps médical qui aurait convaincu Steve Jobs de lever le pied.

 

Toujours est-il que ce départ contraint, sans garantie de retour, pose une nouvelle fois la question de la pérennité d’Apple privé de son emblématique dirigeant-fondateur. Ecarté de la direction de son entreprise en 1985, Steve Jobs était revenu aux commandes en 1997 alors que l’entreprise était marginalisée. C’est sous son impulsion et grâce à sa vision stratégique que la société avait renoué avec le succès. Partie de 4 dollars en 1997, son action était remontée jusqu’à 200 dollars fin 2008 (81 dollars actuellement).

 

Beaucoup d’analystes se disent convaincus que sans Jobs, la société pourrait repartir à la dérive à moyen terme. Une crainte qui s’est d’ailleurs reflétée immédiatement dans le cours de la société, qui a perdu 10% à l’annonce du retrait de Jobs. D’autres pensent au contraire que la société est suffisamment armée désormais pour affronter l’avenir sans lui.