Fusionner deux entreprises déficitaires permet d’augmenter le chiffre d’affaires mais ne permet pas toujours de dégager immédiatement des bénéfices, bien au contraire. C’est ce que l’on constate une fois de plus avec Overland Storage (qui opère désormais sous le nom Sphere 3D), après l’absorption en janvier dernier du spécialiste du stockage sur bande Tandberg Data. Il faudra encore aux actionnaires un peu de patience.

Le chiffre d’affaires du quatrième trimestre 2014, clos le 30 juin dernier, a doublé en un an, passant de 12,1 à 22,2 millions de dollars. Au cours du trimestre précédent, il était de 20,2 millions de dollars.

La hausse des dépenses opérationnelles (incluant les coûts d’acquisition de Tandberg et ceux de la fusion planifiée avec Sphere 3D), qui bondissent en un an de 9,4 à 15,0 millions de dollars, entraîne en revanche une augmentation de la perte nette qui s’établit à 7,4 millions de dollars soit 42 cents par action, contre 5,4 millions d’euros ou 90 cents par action voici un an.

Le chiffre d’affaire total de l’exercice 2014 s’élève à 65,7 millions d’euros, versus 48,0 millions d’euros pour l’excise précédent. Lé déficit net atteint quant à lui 22,9 millions d’euros ou 1,99 dollar par action, contre 19,6 millions d’euros en 2013 ou 3,41 dollars par action.

Commentant ces résultats lors d’une conférence téléphonique, le directeur financier, Kurt Kalbfleisch, a expliqué que la société était en voie de rétablissement, précisant que la réduction des coûts opérationnels – en excluant les coûts d’acquisitions et de fusion – était en cours, 70% de l’objectif de réduire les frais de 20 millions de dollars par an étant déjà atteint.

De son côté, le CEO Eric Kelly a expliqué qu’Overland  » avait réalisé d’énormes progrès dans sa transformation « , les bandes magnétiques représentant désormais 22% du chiffre d’affaires. Il a ajouté qu’associé à Sphere 3D, la société émergeait en tant que leader sur le marché des logiciels de virtualisation.

Il ne reste donc à la firme de San Diego qu’à digérer toutes ces transformations pour espérer retrouver le chemin – perdu depuis longtemps – de la rentabilité.