Le petit éditeur, actif dans la gestion des ressources des entreprises, s’est dotée d’une équipe commerciale expérimentée pour croître en France et conquérir le marché américain.

 

Avec l’arrivée de Pierre-François Jullien (qui fit une partie de sa carrière chez Oracle et chez Valoris) au poste de directeur général, d’un directeur commercial en la personne de Norredine Benyahia, l’ancien responsable commercial Euope du sud de Xering, et d’Aurélie Dufour qui a quitté l’éditeur DIMO Gestion pour prendre en charge le marketing et la communication, Oslo Software se dote d’une véritable équipe commerciale pour affronter la crise… et plus si possible.

 

Entrée sur le marché il y a un peu plus de 2 ans, cette spin-off lyonnaise du CNRS a fait de l’allocation et de la gestion dynamique des ressources en temps réel son fond de commerce. Il s’agit sans doute d’une niche, mais d’une niche qui ne demande qu’à grandir si l’on en croit Emmanuel Gonon son PDG. «Un produit qui permet d’avoir une visibilité fine de la capacité de charge de son entreprise est quelque chose de précieux en période de crise. » Il y a donc un marché potentiel, d’autant que les concurrents – s’il y en a – ne se bousculent pas. Et que le produit est au catalogue de l’intégrateur Euriware, ce qui est un gage de qualité.

 

Levée de fonds

 

Pourtant Emmanuel Gonon se refuse à donner des perspectives et des données précises. « Nous visons la rentabilité en 2010, voilà tout. » Le chiffre d’affaires de l’année 2008 est tout aussi secret. Ce que l’on sait en revanche c’est que la société a levé 2,7 millions d’euros auprès de Script Capital, Capitalaira et NGI. en septembre dernier. Et que Finarea vient d’entrer à son capital. De quoi financer le bureau ouvert à San Fransisco et doper les forces commerciales.

 

Celles-ci vont pouvoir s’attaquer aux chantiers en cours. Notamment le recrutement de nouveaux partenaires en France, l’essentiel des ventes étant jusqu’à ce jour assuré par Euriware et par le canal direct. Et aux États-Unis ? « Nous y négocions avec de grands éditeurs », insiste le PDG. Qui rajoute aussitôt, « Toutefois dans le contexte actuel on a décidé de faire de la vente directe sur le marché américain. Le potentiel y est énorme. » Bref la crise pourrait bien payer.