Stupeur chez Euriware. L’harmonisation des statuts des salariés de la filiale d’Areva avec ceux des salariés de Capgemini sera négociée sur la base de la représentativité des organisations syndicales en vigueur

au sein l’unité économique et sociale Capgemini et non pas sur la base de celle existante chez Euriware.

Conséquence immédiate, la CFTC, avec ses 22% de suffrages chez Capgemini, sera à la table des négociations, alors qu’elle n’est pas présente chez Euriware. Grande perdante : la CGT, qui ne pèse que 12% des voix chez Capgemini contre 24% chez Euriware. La CFDT et FO seront aussi pénalisées.

« Dans le cadre de cette négociation, les organisations syndicales pourront signer des accords s’imposant à des salariés qu’elles ne représentent pas », fulmine la CGT Euriware qui estime que cette mesure va à l’encontre de l’esprit de la loi du 28 août 2008 sur la représentativité syndicale et qu’elle est une marque de non-respect pas le dialogue social.

Seconde déconvenue pour la CGT : le tempo d’intégration d’Euriware, qui pourrait être beaucoup plus rapide qu’escompté. Un calendrier en contradiction avec le temps de réflexion demandé par l’intersyndicale pour évaluer l’opportunité de la vente d’Euriware. Respect du dialogue social et temps pour la réflexion, c’est précisément les deux reproche formulés par le ministre du Budget, Bernard Cazeneuve, à l’encontre de la direction d’Areva au cours d’une réunion tripartite qui s’est tenue ce week-end.