The Phone House a obtenu un sursis d’un an de la part d’Orange nous apprend Le Figaro. Le contrat liant les deux entreprises s’arrêtera finalement le 31 décembre 2014 et non plus à la fin de cette année 

comme l’avait décidé l’opérateur historique. « Faut-il y voir l’insistante pression du cabinet d’Arnaud Montebourg, appelé au secours pour éteindre l’incendie ? », s’interrogent nos confrères, précisant qu’Orange se défend d’avoir cédé à une quelconque pression gouvernementale. « Étant donné la qualité de la relation que nous avons depuis de nombreuses années avec The Phone House, nous sommes soucieux de les aider. Nous sommes à l’écoute des difficultés sur lesquelles ils nous interpelés », a expliqué au quotidien Patrice Lozé, directeur commercial grand public de l’opérateur, assurant que ce dernier, contraint de faire des choix drastiques, ne fera pas machine arrière.

Malgré le sursis obtenu par la filiale commune de Best Buy et de Carphone Warehouse, la marge de manœuvre pour sauver l’enseigne demeure très étroite. La moitié des revenus de la société provient du contrat Orange. Si l’on y ajoute les 12% du chiffre d’affaires issus du contrat Bouygues perdu au mois de janvier, ce sont quasiment les deux tiers des revenus qui s’évaporent. Et pour ne rien arranger, il n’est pas exclu que SFR, qui a déjà annoncé qu’il pourrait reconsidérer ses partenariats, puisse lui aussi faire faux bond.

A présent se pose la question de la poursuite ou non du plan social enclenché en septembre dernier. Celui-ci, qui prévoit la suppression de 226 postes sur 1.200 et la fermeture de 73 magasins sur 336, est suspendu depuis l’annonce au mois de mars de la défection d’Orange.