Le conseil municipal de Birmingham (Birmingham City Council ou BCC) continue de payer chèrement les dérives de son projet de migration vers l’ERP Oracle Fusion. Son coût prévisionnel, passé de 20 à 80 M£, avait conduit la collectivité, déjà en pleine crise financière, à se déclarer en faillite en octobre 2023. La semaine dernière, elle s’est résolue à sortir à nouveau le chéquier pour attribuer à Oracle un contrat de près de 10 M£ en services professionnels supplémentaires.

La mise en opération de l’ERP en avril 2022 a été réalisée en dépit du bon sens. La non implémentation de la fonction d’audit a empêché le conseil de produire des comptes correctement audités et de pouvoir détecter les fraudes. Malgré le fiasco, les rapports d’enquêtes ont conclu que c’étaient les choix d’implémentations, plus que l’ERP, qui étaient en cause. La décision a été prise de revoir et réimplémenter l’ensemble du système pour un coût estimé à 45 M£. En écartant l’option d’un changement de fournisseur, ce qui aurait encore alourdi les coûts.

Le nouveau contrat de services attribué à Oracle constitue la première phase de cette remise à plat du projet. Oracle Consulting fournira les prestations de conseil, de développement de logiciels et de support sur la période 2024-2026.

Le conseil doit également lancer un appel d’offres cette année pour désigner un partenaire de livraison Oracle, qui devra mettre en œuvre la solution d’ici mars 2026 puis assurer son fonctionnement pendant 5 ans.

Selon The Register, le coût total du projet pourrait désormais dépasser les 130 M£.