Selon l’agence de presse Reuters, la société OpenIT d’apprentissage automatique prévoit de dépasser les 200 millions de dollars de chiffre d’affaires l’année prochaine et de franchir la barre du milliard de dollars un an plus tard. Fondée par le multimilliardaire Elon Musk ainsi que par Sam Altman de Y Combinator, la société est actuellement évaluée à près de 20 milliards de dollars.

Cette évaluation s’explique en partie par le rôle accru de Microsoft. Le géant de Redmond a en effet investi un milliard de dollars dans OpenAI en 2019 et voudrait intégrer les outils d’OpenAI, tel que ChatGPT, au sein de ses outils logiciels.

Ceci n’est pas du goût de plusieurs développeur·se·s. Stack Overflow a même temporairement interdit son utilisation en raison du taux d’erreur élevé. En attendant, Microsoft continue d’utiliser l’outil de création de code CoPilot de GitHub, malgré des problèmes juridiques.

Notre confrère du Register rapporte par ailleurs que l’agence finlandaise des transports et communications met en garde contre les outils de cyberattaque assistés par l’IA, qui vont devenir le fléau des équipes de cybersécurité, notamment via l’apprentissage automatique. L’étude prévoit que les les criminel·le·s utiliseront des systèmes d’IA pour automatiser l’analyse des vulnérabilités et useront de codes pour se faire passer pour des humains.

Enfin, l’apprentissage automatique par Intelligence Artificielle n’est pas non plus du goût des artistes. Ainsi, la communauté ArtStation s’est mise à poster des bannières « AI is theft » (« L’IA, c’est du vol ») pour protester contre l’inclusion partielle ou complète d’œuvres existantes dans celles générées par de l’IA.

« Nous pensons que les artistes doivent être libres de décider de l’utilisation de leurs œuvres. En même temps, nous ne voulons pas que nos conditions d’utilisation étouffent la recherche et la commercialisation de l’IA alors qu’elles respectent la législation sur le droit d’auteur », rétorque la société de jeux vidéos Epic Games, utilisant ce type d’art généré par de l’IA. Des bibliothèques d’images, telles que Shutterstock ou Getty, ont, elles aussi, décidé que l’IA était autorisée sur leurs sites.

Dans le contexte actuel, la lutte des artistes humains pour protéger leur travail et leurs moyens de subsistance aura-t-elle gain de cause ?