La startup netFrame crée un consortium avec Dassault Systèmes, Nexedi et avec Docaposte comme partenaire technologique, pour répondre à l’appel à manifestation d’intérêt « France 2030 » du gouvernement, qui vise à développer une suite bureautique cloud, collaborative et souveraine. L’annonce a été faite à l’occasion de l’événement Vivatech.

L’appel à projets du gouvernement a été ouvert entre le 9 mars et 6 mai, via bpifrance, avec l’objectif de favoriser le passage à l’échelle des acteurs français en matière de suites bureautiques collaboratives. Chaque projet devait présenter une assiette de dépenses minimale de 8 millions d’euros.

Pour répondre, NetFrame a cherché les acteurs capables de renforcer et compléter son offre. Dassault Systèmes apporte son parrainage industriel et son infrastructure de confiance (3DS Outscale), Nexedi son expertise des écosystèmes Open Source et Docaposte, filiale numérique du groupe La Poste, ses services de confiance (signature électronique, archivage, identité numérique…)

« NetFrame est une jeune plateforme collaborative qui, dès sa création en 2018, a fait le choix de la régionalisation et donc de la souveraineté technologique », commente dans un communiqué  son fondateur Valentin Przyluski. « Mais cela ne nous a pas empêché, bien au contraire, de nous inspirer des plateformes collaboratives les plus en pointe, avec une expérience utilisateur grand public et une collaboration centrée sur les contenus, comme Coda ou Notion, et ainsi utiliser les meilleures pratiques du marché. »

« Ce qui paraissait fantaisiste il y a encore peu, concurrencer certaines plateformes américaines, devient possible et nécessaire dans un cadre européen et dans une vraie logique industrielle », ajoute Benoît Thieulin, ancien Président du Conseil National du Numérique et l’un des architectes de ce rapprochement industriel.

Ce n’est pas la première fois que Netframe joue collectif pour faire avancer son projet de suite bureautique souveraine. Déjà l’an dernier, l’entreprise s’était jointe à un groupe d’acteurs français du cloud pour proposer une alternative à Microsoft 365. Elle est également signataire de la plainte déposée auprès de la Commission européenne au sujet du comportement anticoncurrentiel de Microsoft sur OneDrive.

Les projets sélectionnés dans le cadre de « France 2030 » seront développés dans un horizon de 24 à 48 mois et recevront des subventions pour les dépenses de recherche industrielle et de développement expérimental.