Huit entreprises françaises du numérique, Atolia, Jalios, Jamespot, Netframe, Talkspirit, Twake, Whaller et WIMI, se sont regroupées en un collectif pour proposer une alternative crédible et 100% française à la suite logicielle du géant de Redmond.

Pour rappel, il y a un mois, l’Etat mettait soudainement fin à son projet de migration vers Microsoft 365 en invoquant la nécessité d’un cloud souverain pour la manipulation des données sensibles. Le « DSI de l’Etat » (la DiNum, ou direction interministérielle du numérique) se disait prêt à attendre une offre qualifiée SecNumcloud, le label de confiance de l’Anssi, et immunisée contre les réglementations extracommunautaires.

Messagerie, traitement de texte, chat, visioconférence, stockage de document… « Ces solutions existent, et sont opérationnelles dès aujourd’hui. Cela fait bientôt un an que l’on entend des discours sur l’importance de créer un cloud souverain. Il faut désormais passer aux actes », déclare Alain Garnier, président de Jamespot et porte-parole du nouveau collectif. « La doctrine “Cloud au centre” peut être mise en œuvre très rapidement, avec un moyen très simple : acheter des solutions françaises plutôt qu’américaines ».

Autrement dit, le collectif s’érige face à la stratégie ambiguë du « cloud de confiance » menée par l’Etat. Souvenons-nous par exemple de l’alliance de Thalès avec Google conclue, il y a deux semaines, avec les félicitations du gouvernement français.

Dans un communiqué, le collectif décrit ses trois principaux atouts :  des solutions respectant la doctrine « Cloud au centre » de l’État, des données 100% souveraines et des dirigeants d’entreprise présents localement pour collaborer sur le long terme et créer de l’emploi sur le territoire franco-européen.

Il se trouve que l’Etat français a participé au développement technologique de plusieurs des 8 solutions mises en avant, avec l’aide de la DGE et de la BPI (Plan d’Investissement d’Avenir, JEI, Crédit d’Impôt Recherche…).

Selon le collectif, il n’y a qu’un pas supplémentaire à faire : « l’État Acheteur pourrait emboîter le pas de l’État Investisseur ».