À Barcelone, la mobilité en entreprise ne se limite pas à la sécurité. Gestion de la flotte, mais aussi développements d’offres dédiées étaient au cœur des discussions. Le marché du « BYOD » serait-il la nouvelle astuce marketing des éditeurs ?


En 2012, dans les allées du Mobile World Congress de Barcelone, le « BYOD » (ou Bring your own device) a un peu des airs de « cloud computing » période 2009/2010. Personne ne s’accorde exactement sur les termes, mais tout le monde en fait.  


Les premiers à s’être emparés de cette tendance sont, fort logiquement, les spécialistes de la sécurité qui alertent depuis longtemps les entreprises sur les risques que des terminaux tiers font jouer sur leurs infrastructures. Ainsi, Symantec, fort de sa dernière étude « State of Mobility », s’est fendu d’un stand imposant dans le hall 8 (celui dédié aux constructeurs de téléphone et aux fondeurs) pour présenter ses solutions de sécurité. Mais également de sa gamme complète pour entreprise. Outre des fonctions de sécurité et de chiffrement classique, celle-ci comprend désormais de l’authentification du mobile et des applications métiers qu’il contient (grâce à son système de cloud O3) et de la gestion de flotte. 


Les opérateurs ne sont pas en reste, et tant Vodaphone que Telefonica ont mis en avant leurs offres professionnelles dédiées à la protection des mobiles et tablettes de l’entreprise. Quant à Gemalto, la société a proposé une redite de ses offres de sécurisation de cloud déjà annoncées à Cartes 2011, en y incluant ici les mobiles et tablettes de l’entreprise.


Des « AppStore » d’entreprises

De façon plus intéressante, le Mobile World Congress a été l’occasion de voir les premières bases d’« AppStore » personnalisées pour les entreprises. La SSII Atos a ainsi développé une offre dédiée, MyMarket. Celle-ci se présente sous la forme d’une boutique applicative sous iOS et Android, distincte des deux boutiques officielles de ces plate-formes, et propre à chaque entreprise. Les entreprises peuvent soit avoir leurs propres serveurs d’hébergement et gérer complètement la fabrication des applications et leurs distributions, soit passer par Atos en suivant un modèle Saas.

Dans les deux cas, le salarié s’identifie à la boutique applicative avec ses identifiants de l’entreprise : il n’accède donc qu’aux applications qui le concerne et qu’aux fonctions liées à son poste (un ingénieur sur site n’accède pas à l’application de gestion et vice versa). MyMarket est disponible pour les smartphones, et le sera au second trimestre pour les tablettes, en attendant à l’automne la prise en compte des systèmes Windows Mobile et Blackberry.

IBM propose également ses propres solutions de création d’applications pour mobiles et tablettes, liées à l’acquisition de Worklight le mois dernier. « Grâce à cela, et aux outils Endpoint Manager, nos clients peuvent créer des applications mobiles qui sauvegardent et chiffrent les données, sécurisent les communications (NDLR : entre le mobile et le réseau de l’entreprise) et s’assure que vous discutiez bien avec la bonne personne, en authentifiant les différents interlocuteurs », explique Bob Suttor, VP Mobile chez IBM.

Quant à Canonical, l’éditeur veut positionner son offre Ubuntu for Android pour les entreprises en les incitant à adopter des clients légers capables d’accueillir les smartphones et tablettes comme poste de travail principal. C’est peut être pousser le concept du Bring your own device un peu loin.

LeMagIT :

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