Les perspectives économiques incertaines et l’attentisme des clients n’ont pas empêché Microsoft de publier un bénéfice net et un chiffre d’affaires supérieur aux attentes pour son quatrième trimestre fiscal clos fin juin. Le chiffre d’affaires s’établit à 56,2 Md$, en hausse de 8%, quand les analystes attendaient 55,5 Md$. Le bénéfice net trimestriel ressort lui à 20,08 milliards de dollars, en progression de 20% sur un an. Le bénéfice dilué par action s’établit à 2,69$ dépassant le consensus Factset attendu à 2,55$.

Comme l’a souligné la directrice financière Amy Hood, le groupe doit ces résultats aux activités cloud qui affichent une progression annualisée de 21% à 30,3 Md$ et pèsent désormais plus de la moitié du chiffre d’affaires de l’entreprise (54%). Après des résultats irréguliers, notamment un ralentissement de la croissance à 2% au second trimestre, cela permet à la firme de Redmond d’enregistrer finalement une progression de 7% sur son exercice 2023 avec 211,9 Md$ de revenus.

Dans le détail des activités au quatrième trimestre, la branche Productivité et Business Process – qui comprend Office Commercial, Office 365, Microsoft 365, LinkedIn et Dynamics – a rapporté 18,3 Md$, en hausse de 10% sur un an.

La division Intelligent Cloud a généré un chiffre d’affaires de 23,99 Md$ en hausse de 15% sur un an. Le sous segment Azure et autres services cloud associés est en progression de 26%.

La division « More personal computing » continue de faire face à des vents contraire avec une baisse de 4% des revenus à 13,9 Md$ après un recul de 9% lors du précédent trimestre. Elle pâtit des résultats des activités Windows OEM (-12%), Appareils (-20%) et des produits Windows commercial (-2%).

Sur l’ensemble de l’exercice Microsoft enregistre un bénéfice net de 72,4 Md$, en léger recul par rapport à 2022 (72,7 Md$).

Malgré les résultats supérieurs aux attentes, le cours de l’action de Microsoft a baissé de plus de 4% au lendemain de la publication. Alors qu’il a presque doublé depuis le début de l’année, les investisseurs se montrent prudents face au risque de ralentissement des dépenses cloud et attendent surtout de voir quand et comment les investissements massifs dans l’IA vont se traduire dans les résultats.