Que se passe-t-il chez MapR ? Début juin, le CEO et fondateur du spécialiste Hadoop de la gestion des données, John Schroeder, faisait savoir au personnel et aux responsables de l’État de Californie que la société cesserait ses activités, licencierait son personnel et fermerait son siège de Santa Clara le 14 du mois si elle n’obtenait pas de nouveau financement, ou si aucune opération stratégique n’aboutissait. La signature d’une lettre d’intention avec un acheteur potentiel reportait le délai au 3 juillet. Dans le document l’acquéreur éventuel expliquait qu’il faisait preuve de diligence raisonnable pour voir s’il pouvait concrétiser la transaction. Ce nouveau délai est désormais passé et rien ne bouge font remarquer nos confrères de The Register. Pas d’annonce de licenciements, d’acquisition ou d’un troisième délai. Mystère.

MapR a été fondé en 2009 en tablant sur le développement de la technologie open source Hadoop. Elle a levé et dépensé 280 millions de dollars apportés par CapitalG (la branche d’investissement de Google), Mayfield, New Enterprise Associates, Qualcomm Ventures, Redpoint et Lightspeed Venture Partners, qui a mené le septième et dernier tour de table de 56 millions de dollars en septembre 2017. On parlait à cette époque d’une possible entrée en bourse et d’un probable équilibre financier en 2018.

Malheureusement, Hadoop n’a pas tenu ses promesses. La société a donc cherché à se diversifier en se développant dans des domaines tels que le machine learning, les conteneurs ainsi que dans d’autres technologies de collecte, de gestion et d’analyse de données. Apparemment un peu tard.

Il y a quelques mois, la firme de Santa Clara avait dû tailler dans ses équipes de vente et de marketing. Promu à la tête de l’entreprise en 2016, l’ancien dirigeant d’Oracle, Matt Mills, avait alors cédé sa place au fondateur, John Schroeder. Un mauvais premier trimestre avait ensuite découragé deux acquéreurs éventuels dont les noms sont restés secrets.

L’ancienne licorne peut toutefois s’enorgueillir de compter plus de 120 clients, parmi lesquels on pointe les noms d’Audi, Cisco Systems, Ericsson, Hewlett Packard, Novartis ou encore SAP. Du beau monde. Tout n’est peut-être pas perdu.