La situation est tendue chez MapR. Son CEO et fondateur, John Schroeder, a fait savoir au personnel et aux responsables de l’État de Californie que la société cessera ses activités, licenciera son personnel et fermera son siège de Santa Clara le 14 juin prochain si elle n’obtenait pas de nouveau financement, ou si aucune opération stratégique n’aboutissait. Les personnes licenciées auront droit à deux semaines de salaire. John Schroeder ajoute qu’il est probable que des postes non stratégiques seront supprimés avant cette échéance. Il précise toutefois que la société a reçu deux lettres d’intention de parties intéressées et poursuit la réalisation d’une transaction qui, si elle aboutissait, permettrait de maintenir le site de Santa Clara ouvert et de conserver un grand nombre de salariés. Cependant, en cas de fusion ou d’acquisition certaines opérations pourraient cesser, nécessitant des suppressions d’emploi

« Nos résultats du premier trimestre ont été non seulement décevants, mais également inattendus », poursuit John Schroeder. « Bien que les raisons de ces mauvais résultats ne soient pas totalement déterminées, elles sont au moins en partie dues au report soudain, de dernière minute et inattendu des prises de décision d’achat de plusieurs clients. »

Avant la publication des résultats, MapR négociait le financement de sa dette, ce qui lui aurait permis de poursuivre ses activités « dans un avenir prévisible ». Les négociations étaient sur le point d’aboutir lorsque, alarmé par les mauvais chiffres, l’investisseur s’est retiré.

Plus tôt cette année, la firme de Santa Clara avait taillé dans ses équipes de vente et de marketing. Promu à la tête de l’entreprise en 2016, l’ancien dirigeant d’Oracle, Matt Mills, avait dû céder sa place à John Schroeder.

Selon Crunchbase, depuis sa création en 2009, MapR a levé 280 millions de dollars auprès de CapitalG (la branche d’investissement de Google), Lightspeed Venture Partners, Mayfield, New Enterprise Associates, Qualcomm Ventures et Redpoint. Sa capitalisation a dépassé à une certaine époque un milliard de dollars. L’ancienne licorne revendique plus de 120 clients, parmi lesquels on pointe les noms d’Audi, Cisco Systems, Ericsson, Hewlett Packard, Novartis ou encore SAP. Elle avait envisagé d’entrer en bourse en 2017.

Depuis quelque temps, la société cherchait à se diversifier au-delà d’Hadoop en se développant dans des domaines tels que les conteneurs ainsi que dans d’autres technologies de collecte, de gestion et d’analyse de données.