Le constructeur de solution de videoconférence offre désormais à ses clients de réduire leurs investissements en infrastructures en leur proposant soit de virtualiser celle-ci sur leurs serveurs, soit de l’héberger dans le cloud.


En bon challenger, LifeSize continue de surprendre et d’innover. Son dernier fait d’arme : avoir porté l’ensemble de ses solutions d’infrastructures sur environnement VMware afin de donner aux clients la possibilité de s’affranchir de ses applicances physiques plus onéreuses à l’achat et moins souple en termes de dimensionnement.

Ainsi sa solution d’enregistrement des vidéoconférences, VideoCenter, ressort à moins de 10.000 € HT en version UVC Platform (appliance virtuelle) contre près de 30.000 € en version appliance (hors coûts de maintenance). « une offre qui permet de proposer des prix plus raisonnables aux clients qui n’ont pas de gros besoins », se félicite Cécile Saraiva, chef produit LifeSize chez Zycko.

Neuf mois après la mise sur le marché des premières briques de cette offre UVC Platform (avec les modules enregistrement des vidéoconférences et gestion des flux vidéo à travers les firewalls), Georges Millet, directeur channel Europe et directeur France, Benelux et Pays du Nord de LifeSize, estime qu’elle supplante déjà ses appliances physiques dans 70% à 80% des nouveaux projets.

Poussant jusqu’au bout la logique de la virtualisation, LifeSize popose même depuis janvier dernier une offre d’infrastructures hébergée dans le cloud. Un service qui permet là aussi de faire des économies substantielles comme le montre Cécile Saraiva : un client qui souhaite faire du multipoint avec jusqu’à neuf participants, peut désormais se contenter d’un système de salle sans pont de type Express 220 à moins de 9.000 € HT au lieu d’un Room 220 à 18.699 € HT, moyennant la souscription d’un abonnement annuel de 1.119 € HT.

Ces deux offres devraient constituer deux accélérateurs de croissance pour LifeSize cette année, d’autant que ses principaux concurrents (Tandberg/Cisco et Polycom) ne prévoieraient pas de proposer d’offre comparable avant au moins un an, selon Georges Millet. Elles devraient au passage conforter la montée en puissance des profils IT et télécoms au sein de ses partenaires, historiquement plutôt orienté audivisuel. Les profils IT représentent ainsi environ 40% de sa cinquantaine de partenaires certifiés (parmi lesquels on peut citer, CBI, DCI, Axians, Nextiraone, Groupe Alliance, Resadia, A2Com, Action Telecom, Fasnet…).

Crédité de 5% de parts de marché au niveau mondial, LifeSize revendique une part de marché bien supérieure en Europe : de l’ordre de 10% à 15%. L’équipe européenne a tout cas connu une croissance importante de ses effectifs au cours des douze derniers mois passant de 35 à 80 collaborateurs.

En France, la croissance semble aussi être au rendez-vous avec l’arrivée de deux nouvelles recrues depuis le début de l’année portant l’effectif à 6 personnes. Anne Dorange, ex-directrice générale France de Vidyo (l’autre challenger sur ce marché de la vidéoconférence), a été nommée en février directrice des ventes grands comptes, tandis que Stéphane Prophète, ex-directeur des ventes et du développement des ventes de Neocoretech a été nommé responsasables des ventes grands comptes.

Des nominations qui illustrent l’évolution de la typologie clients de la marque. Positionnée au départ sur les PME et les comptes intermédiaires, la société voit ses produits intéresser de plus en plus les grands comptes. Ses tarifs, généralement inférieurs de 30% à 40% de ceux de ses concurrents à fonctionnalités comprarables, aux dires de Georges Millet, ainsi que son ouverture aux autres environnements, notamment Microsoft Lync, expliquent sans doute cet engouement.