En livrant 61 millions d’appareils l’an dernier (+227%), le Chinois Xiaomi se positionne désormais parmi les fabricants mondiaux de smartphones qui comptent. Bien campé sur ses positions en Chine, il désire à présent
renforcer sa présence sur les marchés étrangers, en particulier asiatiques. Son arme : la nouvelle phablette Mi 4i qui sera commercialisée le mois prochain en Malaisie, en Indonésie, à Singapour, à Taiwan et à Hong-Kong. Particularité : elle a été lancée officiellement cette semaine en Inde et non sur son marché domestique. Une première dans la vie de l’entreprise pékinoise.
Il est vrai que l’Inde intéresse tout particulièrement Xiaomi dont la part de marché n’y est que de 4%. C’est peu de choses comparé aux 22% que s’arroge le rival Samsung (chiffres IDC). C’est aussi bien moins que les acteurs locaux Micromax, Intex et Lava.
Pour conquérir son voisin, le fabricant compte désormais sur un allié de poids : Ratan Tata.
Retiré de la direction du conglomérat industriel indien éponyme, l’homme d’affaires investit désormais à titre privé dans les entreprises technologiques de son pays. Il vient de faire une exception à cette règle en prenant une participation au capital du fabricant chinois comme nous l’apprend le Financial Times. Le montant de cette participation n’est pas précisée. Selon toute vraisemblance elle est minoritaire, le gouvernement de Pékin n’autorisant pas les prises de contrôle d’entreprises nationales par des étrangers.
A la fin de l’année dernière Xiaomi avait levé l’équivalent de 1,1 milliard de dollars auprès de nouveaux investisseurs parmi lesquels le multimilliardaire russe Yuri Milner. L’entreprise avait alors été valorisée aux alentours de 45 milliards de dollars.