Les actionnaires salariés et les syndicats de France Télécom ne sont pas contents. Ils reprochent à la direction de l’opérateur historique d’avoir publié un résultat net en hausse essentiellement liée à des jeux d’écritures.

 

Selon eux, 336 millions d’euros proviendraient de réévaluation à la juste valeur des participations liée à la prise de contrôle de Mobinil en Egypte et 870 millions seraient issus de l’augmentation du résultat net des activités cédées ou en cours de cession, liée à la création d’Everything Everywhere en Grande Bretagne. C’est ce que l’on peut lire dans un nouveau communiqué publié conjointement par l’ADEAS (Association pour la Défense de l’Epargne et de l’Actionnariat des Salariés de France Télécom-Orange ) et le syndicat CFE-CGC/UNSA.


Selon ce document, le résultat net hors les jeux d’écritures comptables sur les filiales anglaise et égyptienne ne serait plus que de 3,771 milliards au lieu des 4,88 milliards d’euros annoncés par le groupe, et les bénéfices de l’entreprise serviraient donc dans leur totalité à verser des dividendes. Les actionnaires et les syndicats reprochent d’ailleurs à l’opérateur de ne plus réaliser suffisemment d’investissements, notamment en France (qui resterait la vache à lait du groupe), ce qui l’empêcherait de maintenir son rang parmi les grands opérateurs mondiaux.


Enfin, le niveau élevé de sous-traitance en Tunisie (qui pèserait 10 à 15% des appels du marché grand public) et en Égypte (20 à 25% des appels du marché entreprises), « fruit de la politique hystérique de réduction des couts et des effectifs emmenée par Didier Lombard », aurait selon eux provoqué des perturbations importantes lors des récents événements dans ces deux pays. Notons que France Télécom à fait savoir jeudi que l’activité dans ces deux pays avait retrouvé un niveau globalement normal.