Les syndicats considèrent que l’obligation faite à l’opérateur de déployer quatre fibres optiques et de les mettre à disposition aux nouveaux entrants à prix réduit est de la concurrence déloyale.

 

Le désir qu’à le régulateur d’imposer le déploiement de 4 fibres optiques au lieu d’une seule dans les immeubles situés en zone urbaine est très mal perçu par les syndicats, notamment par la CFTC. « Laisser dans le meilleur des cas la fibre que nous aurons déployé au prix coûtant aux autres opérateurs me paraît être de la concurrence déloyale, ce que les Anglais appellent de la conférence effective, tout le contraire d’une concurrence efficace et loyale. »

 

Et de poursuivre : Cela pouvait se comprendre avec les réseaux cuivre, amortis depuis longtemps. Ce n’est plus la même chose avec la fibre. D’autant que certains de ces opérateurs ne sont pas sans le sou ayant de grands groupes derrière eux qui peuvent supporter de tels déploiements. De plus nos concurrents ne seront pas obligés de louer les fibres qui seront installées et qui seront à notre charge », estime Alain Triboult, secrétaire national du secteur des télécoms au syndicat chrétien.

 

Ce dernier craint que l’Arcep ne suive la voie anglaise. « Une séparation entre les réseaux et les services serait à terme une catastrophe pour l’emploi. Car la plupart des services fileront vers les pays à bas coût. Et il n’est pas sûr que le consommateur sera gagnant. C’est ce que nous avons dit à la commissaire européenne Viviane Reading et à Paul Champsaur, l’ancien président de l’Arcep. C’est ce que nous souhaitons répéter à son successeur. Il faut que l’emploi soit une des composantes de l’Arcep. »