Les trois principaux impacts environnementaux et sanitaires du numérique en France sont l’épuisement des ressources abiotiques (52%), les radiations ionisantes (28%) et le réchauffement global (11%), selon le Benchmark Green IT 2022. Cette  étude annuelle quantifie les impacts environnementaux des systèmes d’informations des organisations participantes via les standards internationaux recommandés par la Commission européenne.

L’enquête révèle, qu’à l’échelle d’une journée au bureau (soit 220 jours par an), une personne dépense 370 kg de terre excavée (5 fois son poids), 2 kg équivalent CO2 (soit 11 kilomètres en voiture thermique) et 1068 litres d’eau, soit 18 douches (60 litres). L’environnement de travail et le service informatique sont les deux principales sources d’impact du système d’information, suivies des centres informatiques et du cloud.

Or, pour ne pas déstabiliser les équilibres fondamentaux de la planète, chaque Français·e peut dépenser jusqu’à « 426 kg équivalent CO2 par an, c’est 43% du budget annuel soutenable d’un·e Européen·ne. C’est 51% pour l’épuisement des ressources naturelles non renouvelables », explique Frédéric Bordage, co-auteur de l’étude au sein du collectif Green IT. « Ces proportions nous indiquent que les entreprises privées et publiques doivent diviser par un facteur 4 à 10 les impacts de leur système d’information pour que leur activité soit soutenable », précise-t-il.

Rappelons que les deux étapes du cycle de vie ayant le plus fort impact sur l’environnement sont la fabrication des équipements et leur utilisation. D’après les conclusions de l’étude, il s’agit de diminuer le taux d’équipement, allonger sa durée de vie, réduire la consommation électrique de l’infrastructure ainsi que les kilomètres parcourus en favorisant le télétravail et la mise en place d’un Plan de Mobilité (PDM).