À l’agonie en 2012, Hitachi Storage Technologie a su remonter la pente et se reconvertit doucement dans les logiciels et les SSD.

Lorsque Hitachi a racheté en 2003, l’activité disque dur d’IBM pour 2,05 milliards de dollars, la presse économique parlait d’une mainmise croissante des asiatiques sur l’informatique. Mais lorsque l’américain Western Digital (WD), neuf ans après, en 2012, à son tour a racheté l’ensemble pour 3,9 milliards de dollars en cash et le reste en actions (0,9 milliard de $ à l’époque), chacun y a vu la fin d’une époque.

Les revenus nets de l’activité résultante d’IBM et d’Hitachi Storage Technologies étaient en baisse constante, même si sur les documents montrés en premier lieu aux commentateurs, le chiffre d’affaire restait en légère progression. Des discussions entre WD et HSGT  avaient eu lieu longtemps auparavant mais les prix annoncés étaient trop bas pour les vendeurs. Les tempêtes de décembre 2011 qui avaient inondés les usines thaïlandaises ont ensuite eu raison des dernières réticences des vendeurs, poussés par leurs actionnaires.

Une concurrence à l’agonie

Les deux autres derniers fabricants de disques magnétiques qui s’étaient fait une spécialité sur des segments en progression : Seagate sur les serveurs et le stockage et Toshiba sur les portables, n’étaient pas non plus en bonne santé . La concurrence féroce avait obligé les fabricants à limiter leur marges.  De ristournes en dumping, les revenus des fabricant des disques se sont asséchés dans le secteur. De plus, Toshiba avait subit le tremblement de terre à l’automne 2011 et ses usines paralysées pendant des semaines entières. Seul Seagate avait été épargné par la nature particulièrement féroce en Asie. A la suite d’une demande du gouvernement chinois, soucieux de préserver une concurrence pour ses fabricants de PC et l’emploi dans les usines chinoises de HGST, WD a du accepter de conserver son Brand WD technologies et celui de sa nouvelle filiale HGST filiales en propriété exclusive. Elles devraient rester en concurrence sur le marché avec des marques distinctes et même les deux  gammes de produits ne seraient pas fusionnée, même si au niveau R&D les frais seraient en partie partagés. Interrogé sur cette restriction incroyable imposée par les chinois, Nicolas Frapard, directeur des ventes EMEA chez HGST nous a précisé que ce type de restriction qui conditionne l’avenir d’une société est courante. Ce serait même souvent le cas pour des sociétés US, contraintes dans leurs démarche d’expansion, par exemple,  par les obligations de la communauté européenne Selon les chiffres communiqués par les constructeurs en fonction de l’évolution des serveurs et ds PC le marché continuerait de progresser. Une concurrence en réelle difficultés


Pour sortir d’un marché d’une trop  grande stabilité, la firme s’est investit en juin dans les disques SSD en rachetant Stec Inc. pour $340 million en liquide. En juillet dernier Western Digital avait aussi racheté VeloBit éditeur de programme pour améliorer les performances des mémoires Flash. Le 9 septembre, HGST s’emparait d’un des pionniers du SSD Virident pour 685 millions de dollars, toujours en cash. La perspective de voir le marché du SSD passer de 2,5 milliards en 2012 à 7 milliards selon les prédictions d’IDC a permis de desserrer les cordons de la bourse. Pour les commentateurs économiques d’autres firmes du SSD pourraient être prochainement rachetées par les trois couples du disque dur. Plus de 100 firmes sur les 150 spécialistes du SSD chercheraient t à se rassurer en signant des accords de partenariats.

Le disque dur n’est pas mort

 

Mais la fin annoncée du disque dur est encore prématurée. C’est sur le marché des disques de hautes performances que les marges sont les plus élevées. Une nouvelle gamme des disques « 15000 tours » est en progression constante. Le disque de référence s’appelle chez WD, le C15K600. C’est un disque dur de 600 Go serait le plus performant de l’industrie grâce à une mise en cache des données entrantes dans une cache particulière. Selon la documentation, cela améliorerait surtout les performances en écriture par rapport aux solutions dotées d’un cache NAND ou de type non volatile à base de flash (NVC). HGST a annoncé des performances d’écriture aléatoire multipliées par deux par rapport à l’actuelle génération de disques 15K de 2,5 pouces. Le bénéfice serait 2,5 fois supérieur par rapport aux disques 15K de 3,5 pouces. Cette gamme serait la seule famille de disques durs de 2,5 a embarquer une interface SAS à 12 Gbits/s. Une version fibre Channel n’est pas prévue, ce qui montre les limites de marché surtout défendu par Emulex.
On retiendra qu’avec 600 Go, le double de la capacité habituel des disques durs 15K de 2,5 pouces des génération actuelles, le C15K600 aura marqué les esprits., tous comme les disques remplis d’Helium , une spécialité de HGST qui apporte un meilleur refroidissement, ce qui autorise des rotations plsu élevées.

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