Selon Gartner, les revenus provenant des logiciels et services de gestion de conteneurs vont doubler d’ici 2024. De 465,8 millions de dollars (prévus) en 2020 le chiffre d’affaires passer à 944 millions de dollars en 2024. Ce sont les solutions d’orchestration des conteneurs et les offres de conteneurs serverless qui enregistreront la plus forte croissance estime le cabinet d’analyse.

« Il y a eu un engouement considérable et un fort intérêt pour la technologie des conteneurs mais peu de déploiements à ce jour », constate Michael Warrilow, vice-président en charge de la recherche chez Gartner. Celui-ci prévoit cependant que d’ici 2022, plus de 75% des organisations mondiales mettront des applications conteneurisées en production, contre 30% aujourd’hui, ce qui implique un plus fort besoin de gestion des conteneurs dans ces organisations. Cela traduit l’attrait actuel pour les architectures natives dans le cloud qui offrent plus de modularité, d’élasticité et d’agilité estime Michael Warrilow. L’analyste prévoit qu’en 2020 15% des applications professionnelles fonctionneront dans un environnement conteneurisé, contre moins de 5% aujourd’hui. Ce pourcentage pourrait être plus élevé sans les contraintes budgétaires actuelles, le retard des applications et la dette technique. « Le goulot d’étranglement sera la vitesse à laquelle les applications peuvent être refactorisées et/ou remplacées », indique Michael Warrilow.

Quoi qu’il en soit, les revenus issus des logiciels et services de gestion des conteneurs ne représenteront qu’une petite partie de ceux de l’écosystème des conteneurs. D’autes revenus proviendront de segments adjacents tels que le développement d’applications, les services gérés, le matériel sur site et l’infrastructure en tant que service (IaaS).  A titre d’exemple, les revenus IaaS associés à la gestion des conteneurs devraient atteindre 1 milliard de dollars avant 2023. « Bien que les revenus supplémentaires directs puissent être inférieurs à ce que beaucoup pensent, les conteneurs peuvent avoir un rôle différent à jouer », conclut l’analyste qui estime que « les conteneurs pourraient à terme alimenter un écosystème ouvert similaire à Linux ».