Face à une croissance qui ralentit et à une profitabilité divisée par deux, Lenovo licencie. Sur son dernier trimestre, le constructeur informatique n’a enregistré qu’une croissance de 3% de ses revenus à 10,7 milliards de dollars au lieu des 11,3 attendus. Le bénéfice net recule de 51% à 105 millions de dollars. Résultat : une restructuration en profondeur qui devrait déboucher sur 3.200 suppressions de postes sur un total de 60.000 (soit 5,3% de l’effectif). Des postes non manufacturiers, précise le groupe, la production ne devant pas être affectée. Lenovo espère ainsi économiser 1,35 milliard de dollars en année pleine.

Principaux responsables de cette sous-performance : les divisions PC et mobile. Les PC, qui représentent toujours plus des deux tiers du chiffre d’affaires (68%), voient leurs ventes reculer de près de 13% en revenus. Hors fluctuation des devises, le recul aurait été moins prononcé : autour de 5%. En cause : le recul de 7% des livraisons en unités (sur un marché certes en recul de 13%). Néanmoins, l’activité PC continue d’afficher une excellente profitabilité, avec une marge avant impôts de 5,1%, en légère hausse.

C’est la division mobile qui fait plonger les bénéfices avec des pertes de près de 300 millions de dollars pour un revenu de 2,11 milliards, en hausse de seulement 33% malgré le rachat de la division mobiles de Motorola en octobre dernier. Les ventes de smartphones progressent de 2% en volumes (à 16,2 millions d’unités) mais ne suivent pas la croissance du marché. Résultat, Lenovo voit sa part de marché s’erroder de 0,5 points à 4,7%.