Le Parlement Européen approuve une loi pour lutter contre l’obsolescence programmée et favoriser une économie circulaire. Le règlement obligera le secteur numérique à concevoir des batteries amoviblesdonc facilement remplaçables sans connaissance technique particulièreet imposera des objectifs de collecte, de recyclage et de réemploi plus élevés des composants de piles usagées.

La collecte des métaux de batteries portables en fin de vie ira de 45% à présent à 73% d’ici 2030. Le recyclage du lithium passera de 50% en 2027 à 80% en 2031 tandis qu’il ira jusqu’à 95% pour le cobalt, le cuivre, le plomb et nickel. Huit ans après l’entrée en vigueur du règlement, le réemploi de contenu recyclé passera à 26% pour le cobalt, 85% pour le plomb, 12% pour le lithium et 15% pour le nickel.

Le vote a été prononcé avec 587 voix pour, 9 contre et 20 abstentions.

Le rapporteur Achille Variati déclare dans un communiqué que « pour la première fois, nous disposons d’une législation sur l’économie circulaire qui couvre l’ensemble du cycle de vie d’un produit – une approche qui est bonne à la fois pour l’environnement et l’économie. Nous nous sommes mis d’accord sur des mesures qui profitent grandement aux consommateurs : les piles fonctionneront bien, seront plus sûres et plus faciles à retirer. Notre objectif global est de renforcer l’industrie européenne du recyclage, en particulier pour le lithium, et de créer un secteur industriel compétitif dans son ensemble, ce qui est crucial pour la transition énergétique et l’autonomie stratégique de notre continent dans les décennies à venir. Ces mesures pourraient devenir une référence pour l’ensemble du marché mondial des batteries ».

Le collectif GreenIT souligne « une belle avancée, même s’il reste encore à s’assurer que la directive et ses déclinaisons nationales seront conformes à l’esprit de la loi ».

Après le vote final en plénière, le Conseil devra approuver formellement le texte avant sa publication au Journal officiel de l’Union Européenne et son entrée en vigueur.