Nvidia a publié mercredi les résultats de son premier trimestre fiscal 2024, qui ont dépassé les attentes de Wall Street. La société a dit surtout s’attendre à une forte hausse de ses revenus pour le trimestre en cours grâce à la « forte augmentation de la demande liée à l’IA générative et aux grands modèles de langage ». Son action s’envolait de plus de 25% à l’ouverture des marchés jeudi confortant sa place de 6ème entreprise la mieux valorisée en bourse au monde.

Après avoir souffert sur la fin du dernier exercice (-21% au T4), Nvidia remonte vite la pente. Ses revenus pour le premier trimestre clos fin avril sont de 7,1 Md$, en baisse de 13% d’une année sur l’autre mais en hausse de 19% en séquentiel et supérieurs de 670 M$ aux attentes des analystes. Nvidia s’attend à ce qu’ils grimpent à 11 Md$ sur le trimestre en cours, ce qui représenterait un bond de 64% par rapport à la même période de l’an dernier.

Pour le fondateur et PDG de Nvidia Jensen Huang cet emballement tient à l’accélération des investissements des entreprises pour entrer dans l’ère de l’IA générative : « Un billion de dollars d’infrastructures de centres de données mondiales installées passeront d’un usage général à une informatique accélérée alors que les entreprises s’efforcent d’appliquer l’IA générative à chaque produit, service et processus métier ».

« L’ensemble de notre famille de produits de centres de données – H100, Grace CPU, Grace Hopper Superchip, NVLink, Quantum 400 InfiniBand et BlueField-3 DPU – est en production. Nous augmentons considérablement notre offre pour répondre à la demande croissante », ajoute-t-il dans un communiqué.

L’activité de centres de données de Nvidia enregistre effectivement un chiffre d’affaires record au premier trimestre. Les revenus s’établissent à 4,28 Md$, en progression annualisée de 14%.

En revanche la division Jeu, longtemps moteur de la croissance du groupe, est toujours à la peine. Son chiffre d’affaires s’affiche en baisse de 38% d’une année sur l’autre à 2,24 md$. Les efforts pour normaliser les stocks et l’arrivée sur le marché de nouveaux modèles de la gamme GeForce RTX 4000 se traduisent toutefois par une embellie avec une hausse de 22 % d’un trimestre sur l’autre.

Les autres activités de Nvidia pèsent moins lourd et connaissent des évolutions contrastées. L’activité de visualisation professionnelle recule de 53% à 295 M$ et les revenus OEM de 51% à 77M$. Le segment automobile continue lui sa forte progression avec des revenus de 296 M$ en hausse de 114%.

Le bénéfice par action s’établit enfin à 1,09$, en baisse de 20% par rapport à il y a un an mais dépassant de 17 cents les estimations des analystes.