Kyndryl a publié ses premiers résultats trimestriels depuis son introduction à la bourse de New-York le 4 novembre dernier. Pour son troisième trimestre fiscal clos le 30 septembre, son chiffre d’affaires enregistre une baisse de 6% à 4,579 milliards de dollars. Le résultat net s’enfonce dans le rouge, avec une perte nette qui s’est creusée en un an de 238 millions de dollars à 692 millions de dollars. Elle inclut des charges de 273 millions de dollars liées à la scission. Par ailleurs, les signatures de contrats sur le trimestre s’élèvent à 2,8 milliards de dollars contre 4 milliards de dollars sur le même trimestre un an plus tôt.
Ces mauvais résultats ne sont pas vraiment une surprise. Dans de précédents échanges avec les analystes, le PDG Martin Schroeter avait averti qu’il faudrait du temps pour que Kyndryl règle ses problèmes de croissance et de rentabilité, donnant 2025 comme horizon pour voir l’entreprise renouer avec une hausse de son chiffre d’affaires.
Pour engager son redressement, Kyndryl indique vouloir actionner trois leviers : développer l’expertise interne en faisant passer le taux d’employés certifiés de 20% à50%, se focaliser sur les activités de conseil et mise en œuvre à forte marge avec une cible de plus de 15% contre moins de 10% actuellement, et étendre son écosystème pour renforcer son leadership sur le cloud, la sécurité et les services applicatifs, comme l’entreprise a commencé à le faire ces dernières semaines avec des partenariats renforcés avec Microsoft, VMware et SAP.
Au quatrième trimestre, Kyndryl s’attend à un chiffre d’affaires pro forma de 4,5 à 4,7 milliards de dollars. Pour l’ensemble de l’exercice 2021, l’entreprise vise une fourchette entre 18,5 et 18,7 milliards de dollars, en baisse de 5 à 6% par rapport à l’exercice précédent. Des perspectives qui ont été mal accueillies par les investisseurs, l’action touchant un plus bas à 17 dollars après les résultats, loin des 26 dollars le jour de l’introduction.