Si l’on en croit le Wall Street Journal et le Financial Times, IBM chercherait à se désengager du secteur des semi-conducteurs. Big Blue aurait confié à la banque Goldman Sachs la mission de trouver un acquéreur
ou un partenaire pour cette activité.
Le scénario définitif n’est cependant pas encore arrêté. La firme d’Armonk pourrait soit céder la totalité de son activité, soit vendre ses usines, soit encore confier le design et la fabrication des puces électroniques à une joint-venture créée avec un éventuel partenaire.
Selon le Financial Times, on ne compte plus qu’une poignée d’usines de semi-conducteurs dans le monde, en raison principalement des milliards de dollars qui doivent être investis dans leur construction et leur évolution. Des milliards de dollars par ailleurs très difficiles à amortir.
Ce ne serait d’ailleurs pas le premier désengagement d’IBM du secteur des puces électroniques. En 2010 le fabricant et son partenaire Infineon avaient revendu à un groupe d’investisseurs mené par Yazid Sabeg leur co-entreprise Altis Semiconductors. Basée à Corbeil-Essonne cette dernière avait précédemment connu des réductions d’effectifs successives et drastiques.
IBM, qui vient de vendre ses serveurs x86 à Lenovo pour 2,3 milliards de dollars, souhaite apparemment se dégager du hardware au profit des logiciels et des services.
La cession de ses semi-conducteurs peut toutefois sembler paradoxale alors que le fabricant vient d’annoncer qu’il allait investir un milliard de dollars dans une nouvelle division dédiée au supercalculateur Watson. Ce dernier, sensé devenir une pièce maîtresse de la stratégie d’IBM en matière de Big Data, repose en effet sur des puces conçues et fabriquées en interne.