Des charges exceptionnelles de 9,8 milliards de dollars, ajoutées aux mauvais résultats des branches PC, imprimantes, serveurs et services sont à l’origine d’une perte historique pour le constructeur.

C’est un trimestre noir mais sans trop de surprise pour HP qui s’est achevé le 31 juillet. Le constructeur de Palo Alto a enregistré une perte nette historique de 8,9 milliards de dollars (soit 4,49 dollars par action), contre un bénéfice de 1,9 milliard de dollars un an plus tôt. Meg Whitman avait averti au début du mois que la société qu’elle dirige provisionnait 8 milliards de dollars pour dépréciation d’actifs. La barque a encore été chargée de 1,8 milliards de dollars de charges de restructuration destinées à financer en partie la suppression de 27.000 emplois annoncée au mois de mai. Ce sont donc des charges exceptionnelles de 9,8 milliards de dollars qui font plonger la société dans le rouge.

Ce qui était moins prévu en revanche, c’est la baisse de 5% (2% après ajustement des devises) du chiffre d’affaires à 29,7 milliards de dollars. Les résultats du Personal Systems Group (PC) dégringolent de 10% à 26,95 milliards de dollars, les systèmes grand public accusant une baisse de 12% et les systèmes professionnels un recul de 9%. Du côté des livraisons, les ventes de desktops chutent de 6% tandis que les notebooks font la culbute avec -12%. En tout, il s’est vendu 10% de PC en moins que l’an dernier. Un très mauvais résultat que Meg Whitman attribue à la faiblesse de la demande et aux prix agressifs pratiqués par les concurrents. Ce qui ne l’empêche toutefois pas d’être persuadée qu’HP conservera sa place de leader

De son côté, le chiffre d’affaires de l’Imaging and Printing Group (IPG) décline de 3% pour atteindre 18,4 milliards de dollars, la hausse de 4% des systèmes professionnels (CA et livraisons) ne parvenant pas à compenser la chute de 13% des systèmes grand public (-23% en unités).

Reste à savoir si fusion PSG-IPG qui devrait bientôt être réalisée pourra mettre fin à ces déclins. Rien n’est moins sûr.

Les services, qui devaient être un des fers de lance de la société, accusent une baisse de 3% à 26,21 milliards de dollars, plombés par l’outsourcing qui recule de 6%.

Hausse des ventes de réseaux et de logiciels

La branche Enterprise Servers, Storage and Networking (ESSN) n’échappe pas elle non plus à la dégringolade avec un déclin de 4% du chiffre d’affaires global qui se situe à 15,37 milliards de dollars, déclin accentué par la chute de 16% des serveurs professionnels critiques. Petite embellie heureusement avec la hausse de 6% du chiffre d’affaires de la division réseaux. En revanche, les systèmes de stockage accusent un recul de 5%.

Autre bonne nouvelle dans cet océan de baisses, la division Software voit son chiffre d’affaires bondir de 18% à 2,89 milliards de dollars grâce notamment à Autonomy. Voilà qui devrait faire plaisir au prédécesseur de Meg Whitman. Enfin, les services financiers affichent une belle stabilité avec 2,85 milliards de dollars.

Malgré « les vents contraires qui devraient perdurer d’ici la fin de l’année », HP ne réduit que légèrement ses prévisions pour l’exercice en cours, le bénéfice par action prévu se situant désormais dans une fourchette de 4,05 à 4,07 dollars, contre 4,05 à 4,10 dollars précédemment.