Le géant publicitaire américain Google met le frein sur les embauches en cette deuxième moitié d’année 2022 ainsi qu’en début 2023, après un long boom technologique alimenté par la pandémie de Covid-19.

Sundar Pichai, le PDG d’Alphabet, la maison mère de Google, précise dans un mémo interne que les prochains recrutements viseront à pourvoir « des postes essentiels et axés sur la technique et l’ingénierie ». Il souligne que Google a déjà recruté 10.000 personnes au deuxième trimestre et que les « perspectives économiques mondiales » sont « incertaines ».

D’autres multinationales américaines du numérique ont également freiné ou gelé leurs embauches, voire lancé des plans de licenciements.

Un des vice-présidents de Meta / Facebook, Maher Saba, a récemment demandé aux cadres de la société une liste de « mauvais éléments », signalant ainsi son intention de réduire les effectifs sans procéder à un licenciement officiel. Mark Zuckerberg a confirmé le propos avec ces mots : « Je pense que certains d’entre vous pourraient décider que cet endroit n’est pas pour eux et cette auto-sélection me convient (…) De manière réaliste, il y a probablement un tas de personnes dans l’entreprise qui ne devraient pas être ici ». Le cours de l’action Meta s’est effondré depuis février dernier, passant de 323 dollars à 175 aujourd’hui.

Après avoir freiné sur les embauches en mai dernier, Microsoft a annoncé des licenciements la semaine passée, quelques jours après le début de son exercice 2023.

Quant à Apple, après avoir ralenti le recrutement pour ses magasins en avril dernier, le géant de Cupertino prévoirait de freiner les embauches « dans certaines divisions » pour « faire face à un éventuel ralentissement économique », d’après l’agence de presse Bloomberg.