Ce n’est pas le moindre des paradoxes : le Moto X, seul smartphone  » made in USA « , passe sous pavillon chinois. Deux ans après avoir racheté Motorola Mobility pour 12,5 milliards de dollars, Google brade

en effet le fabricant de smartphones et le cède à Lenovo pour 2,91 milliards de dollars.

Dans un premier temps le fabricant chinois va débourser 1,41 milliard de dollars (660 millions de dollars en numéraire et environ 750 millions de dollars en actions), le solde sera payé sous la forme d’un billet à ordre de 3 ans.  » Cet accord va améliorer significativement la position de Lenovo sur le marché des smartphones. De plus, Lenovo va acquérir une forte présence sur le marché en Amérique du Nord et en Amérique Latine et prendre pied en Europe de l’Ouest « , se réjouit dans un communiqué le fabricant qui espère ainsi   » compléter sa présence sur le marché des smartphones dans les pays émergents « . 

Google conservera la majorité du vaste portefeuille de brevets (17.000) de Motorola Mobility dont Lenovo aura toutefois l’usage. Ce dernier recevra en outre en pleine propriété environ 2.000 brevets ainsi que la marque Motorola Mobility.

Cette opération va permettre à Google – qui vient de signer un accord croisé de licences avec Samsung – de clarifier ses relations avec les fabricants de smartphones sous Android et d’éviter les conflits d’intérêt. De plus, il se retire ainsi d’un marché où il n’occupe qu’une place marginale et déficitaire et peut déployer toute son énergie pour l’écosystème Android. Ce qui ne l’empêchera pas de s’intéresser aux objets connectés. «  Ce n’est pas le signe d’un abandon de nos efforts dans le hardware « , prévient-il sur son blog.  » Le dynamisme et la maturité des marchés résidentiel et des accessoires portables sont, par exemple, forts différents de ce qui se passe dans l’industrie du mobile. Nous sommes enthousiasmés par l’opportunité de bâtir de nouveaux objets incroyables pour l’utilisateur dans cet écosystème émergent.  »