Les dépenses mondiales liées à l’IA générative devraient progresser de 76% en 2025 pour atteindre 644 milliards de dollars, selon les dernières prévisions de Gartner. Une croissance impressionnante mais moins fulgurante que celle de plus de 300% enregistrée l’année précédente. Car, comme le rappelle le cabinet d’études, les expérimentations par preuves de concept (POC) ont connu des taux d’échec élevés et les attentes concernant les capacités de la technologie se font moins élevées.

D’un autre côté, les fournisseurs continuent d’investir massivement pour optimiser leurs modèles et l’IA générative se fait une place sur tous les segments clés de l’informatique. Des mouvements contradictoires qui font évoluer les stratégies de dépenses des entreprises.

« Les projets internes ambitieux de 2024 seront scrutés en 2025, car les DSI optent pour des solutions commerciales prêtes à l’emploi pour une mise en œuvre et une valeur ajoutée plus prévisibles », souligne John-David Lovelock, analyste chez Gartner. « Malgré les améliorations du modèle, les DSI réduiront les POC et les efforts de développement interne, se concentrant plutôt sur les fonctionnalités d’IA générative des éditeurs de logiciels existants », ajoute-t-il.

Avec l’intégration de l’IA dans les serveurs, les PC et les smartphones, Gartner prévoit que les dépenses en matériel représenteront 80% des dépenses en 2025. Selon John-David Lovelock les appareils intégrant l’IA devraient représenter la « quasi-intégralité des appareils grand public en 2028 ». L’analyste souligne toutefois que les consommateurs ne recherchent pas activement ces fonctionnalités mais qu’avec leur implémentation généralisée « ils seront contraints de les acheter ».

Bien que représentant une moindre part, les dépenses en logiciels devraient pratiquement doubler et celles des services tripler cette année. La progression des serveurs s’assagit, avec une croissance de 33% contre plus de 150% l’année passée.