Le cabinet prévoit pour cette année la fin de la domination du PC et de Windows, boutés dehors par les smartphones, les netbooks et les tablettes, ces dernières faisant une entrée remarquée dans les entreprises.

En 2011, les smartphones, les netbooks et les tablettes numériques représenteront plus de la moitié des équipements informatiques vendus dans le monde précise une étude de Deloitte, consacrée aux principales tendances 2011 du secteur des TMT (technologies, médias et télécommunications ). Il devrait ainsi se vendre plus de smartphones (375 millions) et de tablettes (50 millions) que de PC (390 millions dont 200 millions de notebooks, 150 millions de PC de bureau et 40 millions de netbooks). Ce phénomène, s’il se vérifie, mettra ainsi un terme à 30 ans de domination des PC.

Contrairement au développement du netbook en 2009, lorsque les clients optaient pour des équipements qui étaient, pour l’essentiel, des versions moins puissantes de PC classiques, le marché informatique de 2011 sera dominé par des terminaux utilisant des processeurs et des systèmes d’exploitation différents de ceux utilisés jusqu’à aujourd’hui, mettant ainsi fin à la domination de Windows. Selon le cabinet, certains systèmes d’exploitation parviendront à capter plus de 5 % des parts de marché, mais aucun d’entre eux ne s’imposera comme la norme de facto.

Autre bouleversement annoncé, les entreprises représenteront plus du quart des acheteurs de tablettes, proportion qui devrait encore augmenter en 2012 et au-delà. C’est ainsi plus de 10 millions de tablettes qui devraient être achetés par les milieux professionnels en 2011.

En revanche, le secteur des télécommunications mobiles ne connaîtra pas de bouleversement technologique. Le déploiement de réseaux LTE (4G) devrait être plus lent que prévu .Moins de 30 opérateurs (dans 6 pays) ayant déployé un réseau LTE devraient proposer une offre commerciale d’ici à fin 2011. Certains opérateurs n’ayant pas totalement exploité leur potentiel 3G existant ne souhaitent pas s’aventurer sur ce marché, d’autant que la norme 4G, telle qu’elle existe aujourd’hui, ne constitue pas, selon Deloitte, un prodigieux bond technologique en avant, notamment en termes de vitesse.

Par ailleurs, la 3G actuelle sera efficacement épaulée par le WiFi. Ainsi, en 2011, le volume des données téléchargées de et vers les équipements mobiles via des réseaux Wi-Fi publics devrait augmenter à un rythme beaucoup plus soutenu (25% à 50%) que celui transféré sur les réseaux cellulaires haut débit.  Les utilisateurs pourront d’ailleurs arbitrer entre réseau WiFi et mobile en fonction du volume de données à échanger, et de leur format (la vidéo par exemple), ceci notamment grâce à la multiplication des hotspots qui se poursuivra.