Dans son communiqué des résultats du troisième trimestre (clos le 3 novembre), publié début décembre, Dell avait certes annoncé une progression de 38% de son chiffre d’affaires sur les 9 premiers mois de l’exercice (à 56,73 milliards de dollars) mais avait dû dans le même temps déclarer une perte opérationnelle de 3,01 milliards de dollars (+90%) et une perte nette de 3,30 milliards de dollars (+42%). Une rentabilité qui ne serait pas à la hauteur des attentes de son patron Michael Dell, qui doit rembourser une dette estimée par Bloomberg à environ 46 milliards de dollars suite au rachat d’EMC en 2016. Une dette constituée notamment de 3 milliards d’obligations arrivant à échéance cette année et de 4,35 milliards l’année prochaine.

Le besoin en liquidités serait tel, que Michael Dell envisagerait de réintroduire l’entreprise en bourse, près de cinq ans après l’en avoir retirée. Au-delà des mauvais résultats de l’entreprise, ce retour en bourse s’expliquerait par le changement récent de la loi américaine qui limite la déductibilité fiscale des paiements d’intérêts à 30% du bénéfice avant impôts, amortissements et dépréciation.

Une autre option consisterait à racheter les quelque 20% de VMware que Dell ne contrôle pas, afin de capter les bénéfices d’une exploitation beaucoup plus rentable. Dell envisagerait également la vente ou l’introduction en bourse de sa division Pivotal, dont la forte croissance permettrait de l’espérer une valorisation comprise entre 5 et 7 milliards de dollars. Le conseil d’administration de Dell devrait se réunir dans les prochains jours pour discuter de ces différentes options, toujours selon Bloomberg.