Avec la brutale correction du marché du PC, la baisse des revenus de Dell s’est accélérée lors de son quatrième trimestre fiscal clos début février. Son chiffre d’affaires a chuté de 11% (après 6% au T3) pour s’établir à 25 Md$. L’activité de la division Client Solutions Group (CSG) dévisse de 23% à 13,4 Md$, avec des ventes de PC en baisse de 17% sur le segment professionnel et de 40% sur le segment grand public. Heureusement pour Dell, sa division Infrastructure Solutions Group (ISG) se porte toujours bien et progresse de 7% à 9,9 Md$. Dans le détail, les revenus sont en hausse de 5% pour les activités serveurs et réseaux et de 10% pour le stockage.

Grâce à une croissance solide de 12% au premier semestre, Dell parvient malgré tout à rester en croissance sur l’ensemble de l’exercice 2023. Le géant informatique enregistre ainsi un nouveau record avec un chiffre d’affaires de 102,3 Md$, en hausse de 1%. 58,2 Md$ sont issus de la division CSG (-5%) et 38,3 Md$ de la division ISG (+12%).

Le résultat opérationnel s’est contracté de 26%, à 1,2 Md$ sur le quatrième trimestre mais il est en hausse de 24% sur l’exercice 2023 à 5,8 Md$. Le bénéfice dilué par action non Gaap s’établit à 1,80$ au quatrième trimestre et à 3,24$ en année pleine. Dell dépasse ainsi doublement les attentes des analystes qui visaient au T4 un BPA de 1,25$ et un chiffre d’affaires de 21,6 Md$. Le géant informatique se montre en revanche plutôt pessimiste pour le nouvel exercice, pour lequel il n’a pas fourni de prévisions chiffrées.

« La demande sous-jacente de PC et de serveurs reste faible, et nous observons des signes de changement de comportement des clients en matière de stockage. Malgré un bon quatrième trimestre, nous avons constaté un allongement des cycles de vente et des dépenses de stockage plus prudentes, la vigueur des très grands clients étant compensée par la baisse des moyennes et petites entreprises », a expliqué Chuck Whitten, co-chef de l’exploitation de Dell lors de ses échanges avec les analystes. « Dans ce contexte, nous nous attendons à ce qu’au moins la première partie de l’exercice 24 reste difficile », a-t-il conclu.