Prenant acte de l’impasse dans laquelle se trouvait son projet de LBO, la direction de D.Fi a relancé un processus de vente il y a quelques mois en mandatant un intermédiaire financier chargé de trouver des acheteurs potentiels. En avril dernier, plusieurs sociétés de distribution et de services IT de premier plan, tels Cheops Technology, Axians, Constellation, ont ainsi reçu un dossier de la société Financière Manceau pour leur proposer d’acquérir D.Fi.  

Selon une personne ayant eu accès au dossier, le prix demandé par les actionnaires de D.Fi se situerait autour de 15 M€. Un montant que d’aucuns qualifient de surévalué compte tenu de la perte de chiffre d’affaires de ces dernières années et de la profitabilité aléatoire de l’entreprise.

Entre 2013 et 2015, le chiffre d’affaires avait chuté de 25%, tombant à moins de 75 M€ à l’issue de l’exercice clos en mars 2015. Sur le dernier exercice connu, celui clos fin mars 2018, le chiffre d’affaires est inférieur à 70 M€ et il serait tombé à 66 M€ sur l’exercice clos fin mars 2019. Une baisse de chiffre d’affaires que la société justifie par son – timide – virage vers l’infogérance cloud.

Côté bénéfices, l’entreprise avait su redresser la barre sur les exercices 2016 et 2017 après la perte de 862 K€ de 2015. Mais l’exercice 2018 s’est soldé par un résultat à peine à l’équilibre et celui de 2019 serait négatif de 300 K€.

Fin août, la rumeur s’emballe : Cheops serait sur le coup et une annonce serait imminente. Une rumeur démentie par Nicolas Leroy-Fleuriot, qui confirme bien avoir reçu le dossier mais sans être allé plus loin. Dans un communiqué diffusé en interne aujourd’hui, Jean-Rémy Pichon, le PDG de D-Fi, explique avoir effectivement une touche mais avec un investisseur étranger. À suivre, donc.