Cheops Technology vient de publier les chiffres définitifs de son exercice 2020-2021 clos fin avril dernier. Comme annoncé cet été, le chiffre d’affaires ressort en croissance de 6,1% à 118,7 M€. Une bonne performance compte tenu du contexte sanitaire, l’exercice ayant débuté en plein premier confinement. Mieux, il s’agit d’une croissance purement organique, le Suisse DFI Service, dont l’acquisition remonte à novembre 2020, n’ayant pas été consolidée dans les chiffres 2020-2021.
C’est encore la division cloud et services managés qui a été le moteur principal de cette croissance avec une progression de 17% de ses facturations. Cheops s’est employé à compléter son offre historique de cloud privé mutualisé en montant résolument dans le train du cloud hybride et du multicloud. Une diversification facilitée par « l’arrivée à maturité de son nouveau système d’administration et de supervision « multicloud » basé sur les solutions ServiceNow et Centréon », souligne Cheops dans son communiqué. Des outils qui contribuent au passage à « résoudre l’équation économique et fonctionnelle des clients par une automatisation forte ».
Mais derrière sa division cloud et services managés, Cheops note que sa division réseau sécurité & communications unifiées « s’impose également comme un autre axe fort du développement de [l’entreprise] et ce notamment au regard des nouvelles problématiques de communication et de sécurité nées de la crise sanitaire […] ». La montée en puissance des problématiques de sécurité l’a notamment conduit à ouvrir en avril un SOC à destination de ses clients cloud. Un SOC qui s’ajoute à celui déjà opéré par DFI Service qui s’adresse aux clients n’ayant pas souscrit d’offre cloud. Les deux SOCs sont animé par des équipes différentes et motorisés par des technologies différentes (Qradar pour le premier et Elasticsearch pour le second).
Autre nouveauté au portfolio de la division réseau sécurité & communications unifiées, le lancement en avril d’une offre de téléphonie opérée sur Microsoft Teams et baptisée Hyper Tom (pour telephone on Microsoft Teams). Cette offre, portée par l’équipe de son agence de Lyon, ayant nécessité l’obtention d’une licence opérateur et d’importants investissements en expertise et en supplément de bande passante, est promise à un fort développement, selon Nicolas Leroy-Fleuriot, PDG de Cheops Technology, « car elle a l’avantage de ne pas coûter cher, d’être totalement intégrée au poste de travail et d’associer visioconférence, messagerie instantanée et téléphonie ».
Au-delà de la croissance du chiffre d’affaires, l’exercice 2020-2021 aura surtout été marqué par la hausse de 36% du résultat d’exploitation, passé de 6,8 à 9,3 M€. Un bond de la rentabilité opérationnelle qui permet au résultat net de croître de 22% à 5,7 M€ et aux capitaux propres de progresser de 15,5% à 30 M€.
Cheops ne donne pas de prévisions pour l’exercice en cours mais affiche une certaine sérénité si tant est que la pénurie mondiale de semi-conducteurs ne vienne pas changer la donne. « Pour l’instant, nous avons bien résisté grâce aux relations privilégiées que nous entretenons avec HPE qui a su faire des miracles », se félicite Nicolas Leroy-Fleuriot. Le premier trimestre est en croissance organique de 9% et le second trimestre – qui vient de s’achever – est dans la même dynamique, assure-t-il. Une croissance organique qui, si elle se confirme sur le deuxième semestre, devrait le mener au-delà des 130 M€ de chiffre d’affaires, et même à près de 140 M€ en consolidant les chiffres de DFI Service.
L’exercice devrait être marqué par les premières retombées positives du partenariat signé avec Equinix. Cheops va en effet installer les redondances de son site de production principal de Canéjean, aujourd’hui dans le datacenter de SFR à Bordeaux Lac, dans le nouveau datacenter qu’Equinix vient de mettre en services à Bruges. Un nouveau datacenter à l’état de l’art et qui présente l’avantage d’être relié directement par le nouveau câble transatlantique Bordeaux-Boston à la plaque étasunienne. Un atout non négligeable pour Cheops dont les clients sont de plus en plus « hybridés » sur le cloud de Microsoft Azure. La faible latence de ce câble devrait lui permettre à terme de redescendre sa porte de collecte de Paris à Bordeaux.