Où s’arrêtera donc Salesforce, qui annonce pour son deuxième trimestre clos le 31 juillet un chiffre d’affaires de 4 milliards de dollars, en hausse de 22%, alors que les analystes s’attendaient à 3,95 milliards de dollars ? Aucune halte n’est prévue dans la croissance mirobolante de l’éditeur. Du moins aussi longtemps que Marc Benioff sera aux commandes. A coup d’acquisitions de milliards de dollars, la firme de San Francisco dope ses résultats. Elle a ainsi payé 6,5 milliards de dollars l’an dernier pour s’offrir le spécialiste de l’intégration MuleSoft. Le 1er août, elle bouclait l’acquisition pour 15,7 milliards de dollars de l’éditeur Tableau Software opérant sur le marché de la visualisation et l’analyse de données. Un achat suivi de celui de ClickSoftware, qui produit des logiciels de gestion des forces sur le terrain. Si cette dernière opération, toujours en cours, n’entre pas encore dans les comptes de Salesforce, il n’en va pas de même pour celle de Tableau, finalisée le 8 août. Celle-ci a participé à la croissance de la société a expliqué à Reuters Steve Koenig de Wedbush Securities. Pour cette année, son apport pourrait ainsi atteindre entre 550 et 600 millions de dollars.

Cela dit, la croissance du dernier trimestre est surtout organique. Les revenus tirés de Sales Cloud, le produit phare, ont progressé de 12,5% pour atteindre 1,13 milliard de dollars, soit un petit tiers de ses revenus. « Une énorme vague de transformation numérique se répand dans tous les secteurs, et de grandes marques telles que FedEx, AXA et Unicredit se sont tournées vers Salesforce au cours du trimestre pour propulser leur croissance », commente dans un communiqué le co-CEO de la société, Keith Block. « La confiance que nos clients nous accordent pour mener à bien leur transformation numérique se reflète dans nos solides résultats trimestriels de nos clouds ​​et de nos régions. »

Pour le trimestre en cours, la société s’attend à un chiffre d’affaires compris entre 4,44 milliards de dollars et 4,45 milliards de dollars, dépassant ainsi les 4,25 milliards de dollars attendus par les analystes.

Pour l’ensemble de l’exercice, Salesforce relève ses estimations. D’une fourchette de 16,10 milliards de dollars à 16,25 milliards de dollars, on passe à un chiffre d’affaires compris entre 16,75 et 16,90 milliards de dollars, supérieur aux attentes de Wall Street qui étaient de 16,64 milliards de dollars.

Le bénéfice net GAAP est tombé à 91 millions de dollars, ou 0,11 dollar par action, contre 299 millions de dollars, ou 0,39 dollar par action, un an plus tôt. En termes non-GAAP, il atteint 0,66 dollar par action, au-dessus des attentes des analystes tablaient sur 0,47 dollar.

Ces bons chiffres ont permis au titre de grimper de 7% dans les échanges après-bourse.