Le fonds d’investissement Elliot Management dirigé par l’activiste Paul Singer, qui détient 8,7% des actions de la société, a proposé au mois de décembre de racheter Compuware pour 2,3 milliards de
dollars, soit 11 dollars par action. Proposition rejetée le mois dernier par le spécialiste de la performance applicative. Pour calmer ses actionnaires mécontents des performances de la société, celle-ci a promis de filialiser ses activités non stratégiques, de réduire ses coûts et de verser des dividendes. On apprend par Reuters, qu’en parallèle, elle a entamé des discussions avec d’autres fonds d’investissement, notamment Blackstone Group LP, TPG Capital LP et Golden Gate Capital, en vue d’une cession. La porte serait par ailleurs toujours ouverte à des discussions avec Elliot mais sur une base plus intéressante, a expliqué à nos confrères une source d’information qui souhaite rester anonyme. Cette dernière a précisé que Goldman Sachs Group et Allen & Company conseillaient les dirigeants de Compuware.
Sollicités par Reuters, aucun des protagonistes n’a souhaité commenter l’information.
Un porte-parole de Compuware a toutefois rappelé les termes d’un communiqué de l’entreprise publié fin janvier qui expliquait que le conseil d’administration allait « étudier et évaluer attentivement les offres crédibles qu’il recevrait ».
On se rappellera qu’en 2010 Elliot Associates avait vainement tenté de racheter Novell, dont il est actionnaire à hauteur de 8,5%, pour 2 milliards de dollars.
Par ailleurs, le fonds avait pression sur BMC Software à l’automne dernier afin de vendre l’entreprise dans sa totalité ou par appartements. Les discussions entamées avec des acheteurs potentiels s’étaient toutefois soldées par un échec. BMC avait alors consenti à racheter un paquet d’actions pour un milliard de dollars.