Malgré les turbulences de la monnaie européenne face à une livre sterling toujours aussi orgueilleusement robuste, Computacenter a atteint ses objectifs du troisième trimestre. Sur un an, le chiffre d’affaires progresse de 4% (de 10% à taux de change constants) à 721 millions de livres (1 milliard d’euros). Les revenus des services grimpent de 1%, ceux du Supply Chain progressent de 5%.
Le chiffre d’affaires est dopé par les résultats du Royaume-Uni et de l’Allemagne. Outre Manche, le chiffre d’affaires gagne 7% à 323 millions de livres (449 millions d’euros). Outre-Rhin, il grimpe de 7% (10% à taux de change constant) à 301 millions de livres (419 millions d’euros). Et la France dans tout ça ? Les revenus de l’Hexagone perdent 14% (5% à taux de change constant) à 85 millions de livres (118 millions d’euros).
Peu réjouissant à première vue, mais la situation est moins grave qu’on ne l’imagine. « Certaines baisses du chiffre d’affaires sont intentionnelles et étaient prévues dans la mesure où nous changeons de cible de marché afin d’être plus en ligne avec ce qui se passe dans le reste du groupe », explique la société britannique dans un communiqué. Au printemps dernier cette dernière avait annoncé sa volonté de ne pas renouveler les contrats non rentables, de donner la priorité aux services et de se recentrer sur les grands comptes.
Une stratégie qui selon elle porte à présent ses premiers fruits. « L’activité en France est dans une situation plus prévisible qu’il y a douze mois et ses performances se sont améliorées. Cependant, il y a encore beaucoup de travail à faire », poursuit le document. De nouveaux objectifs prioritaires vont être fixés à la filiale française pour la tirer définitivement de l’ornière. Ce qui contribuerait à rouvrir au groupe le chemin de la profitabilité. Un chemin qui risque cependant d’être encore long.