Le salon dédié aux cloud et aux datacenters a amélioré son audience de 30% par rapport à l’année dernière. Mais le visitorat est encore majoritairement constitué de prestataires IT, à la recherche d’un modèle Cloud.

 

Pour sa quatrième édition, qui s’est tenue les 10 et 11 avril au Cnit de La Défense, le salon Cloud Computing World Expo est parvenu à faire mieux que l’année dernière à tous points de vue. Il y avait plus d’exposants (140 au lieu de 120), plus d’acteurs de référence (avec les présences pour la première fois d’Amazon, de Numergy, de Cloudwatt, de CA Technology, d’Orange Business Services, de Bull, de Devoteam, de Computacenter…), plus de visiteurs (4.600 au lieu de 3.400) et plus de conférences (une cinquantaine) et d’intervenants (150).

 

Etait-ce pour autant une réussite sur toute la ligne ? Pas tout à fait. « Je constate que l’événement attire finalement assez peu de clients finaux porteurs de projets et que les exposants restent très orientés hardware et couches basses des infrastructures, regrette un gros intégrateur qui participait en tant qu’exposant. On y trouve tout ce qui se fait en matière d’alimentations supervisées ou de systèmes de refroidissement mais on y parle finalement assez peu plates-formes, usages et applicatifs, alors que c’est finalement là que se situe la révolution Cloud ».

 

Plus un salon de positionnement que business ?

 

Même déception d’un de ses concurrents, lui aussi orienté services d’intégration pour les grands comptes, qui dit avoir eu beaucoup de visites de confrères, d’autres exposants et même de personnes en recherche d’emploi, mais finalement assez peu de clients finaux. Un constat que faisaient déjà certains exposants l’année dernière et qui explique peut-être l’absence cette année de plusieurs hébergeurs Cloud tels qu’Intrinsec, Acropolis, Cheops Technology, Flow Line ou Coreye…

 

Mais tout le monde ne partage pas cette analyse. C’est le cas de Charlotte Petyt, chef de produit et coordinatrice projet chez CloudSystem, un opérateur de Cloud privé dédié aux PME, dont c’était la seconde participation, et qui explique avoir généré pas mal de contacts tant du côté clients finaux que du côté partenaires IT. Elle confirme que les intégrateurs et les revendeurs constituent une bonne part du visitorat. « Ce sont en général des sociétés de 10 à 50 salariés dont les clients commencent à leur demander d’externaliser leur système d’information et qui se mettent en quête de partenaires pour construire leur offre, l’héberger, dimensionner leurs liens, migrer leurs données, etc. »

Par ailleurs, chacun s’accorde pour saluer la qualité des conférences et des intervenants, même si certains ont pu regretter un « décalage » entre la population des exposants et les thèmes abordés. C’est, du reste, un aspect qu’a particulièrement soigné l’organisateur, comme nous l’a confirmé Denis Remy, son commissaire général. Pour ce dernier, les conférences de cette édition 2013 auront été plus tournées vers les retours d’expérience, les réponses pratiques, les sujets opérationnels que lors des éditions précédentes où il s’agissait encore d’expliquer le Cloud et ses bénéfices. Il aura ainsi été beaucoup question de BPM, d’orchestration, de rénovation des datacenters existants, des réseaux programmables (SDN), de la montée en puissance du libre dans l’écosystème Cloud…