Lire des journaux, consulter des vidéos en ligne sont des activités qui risquent de saturer les réseaux actuels des opérateurs. C’est pourquoi ceux-ci sont perplexes face à la tornade iPad qui s’annonce.

Alors que les Américains attendent avec impatience l’arrivée de l’iPad, que la rumeur annonce pour le 26 mars, les opérateurs français se demandent encore toujours comment rentabiliser cet outil pour le moins encombrant. En effet, la nouvelle tablette sera très certainement plus gourmande que l’iPhone et les smartphones en général, lesquels monopolisent déjà une part toujours plus importante des réseaux 3G de l’Hexagone. Le risque est donc grand de voir ces derniers saturés par la dernière trouvaille d’Apple.

Bien sûr, il existe une version WiFi facturée 499 dollars aux USA, pouvant être utilisée à l’intérieur du domicile et dans les hot spots, mais l’on voit mal nos opérateurs subventionner des terminaux qui ne leur rapporteront rien.

En revanche, les modèles 3G, 130 dollars plus chers, pourraient être accompagnés d’un forfait mensuel. Toutefois en attendant la généralisation à l’ensemble du territoire de la 3G+ (qui offre en principe un débit descendant de 42 Mb/s) les réseaux risquent d’être saturés un peu partout si le succès est au rendez-vous pour l’iPad.

L’arrivée annoncée du LTE et ses 140 Mb/s – pour lequel la Commission européenne vient de débloquer 18 millions d’euros – devrait résoudre tous les problèmes. Mais à quelle date ? En attendant, la facture risque d’être salée pour les inconditionnels des nouveautés estampillées de la fameuse pomme. « «Si l’on monte à plusieurs giga par mois, alors il faudra faire payer le prix fort aux consommateurs », expliquait récemment à nos confrères des Echos le responsable d’un opérateur.