La Commission européenne veut savoir si l’éditeur n’a pas respecté ses engagements en matière de choix du navigateur Internet et le menace de sanction. Microsoft aurait déjà reconnu les faits.

La Commission européenne vient d’ouvrir une enquête afin de vérifier si Microsoft a respecté ou non ses engagements en matière de choix du navigateur internet, a fait savoir lors d’une conférence de presse le commissaire européen chargé de la concurrence, Joaquin Almunia.

En décembre 2009, Bruxelles avait imposé à l’éditeur l’installation d’une fenêtre offrant également d’autres choix qu’Internet Explorer aux utilisateurs de la communauté européenne.

« Sur la base d’informations qu’elle a reçues, la Commission croit que Microsoft ne propose plus de choix multiples depuis la sortie en février 2011 de Windows 7 Service Pack 1. Cela en dépit du fait qu’en décembre 2011, Microsoft a indiqué dans son rapport annuel de conformité destiné à la Commission qu’il respectait ses engagements », précise par ailleurs un communiqué bruxellois. « Depuis  février 2011 jusqu’à aujourd’hui, des millions d’utilisateurs Windows dans la communauté n’ont probablement pas vu l’écran multichoix », explique encore le document qui insiste, « Microsoft a récemment reconnu que l’écran de choix n’a pas été proposé pendant cette période. »

D’après Joaquin Almunia, c’est la première fois qu’une entreprise ne respecte pas les engagements qu’elle a pris.

Si l’infraction est confirmée, Microsoft s’expose à des sanctions a expliqué le commissaire européen.

Bruxelles a par trois fois (en 2004, 2006 et 2008) imposé de fortes amendes à Microsoft pour un montant total de 1,6375 milliard d’euros pour non-respect de la réglementation antitrust européenne.