L’initiative de Cisco dans le domaine des serveurs et son alliance avec EMC ne risquent-ils pas de vous causer du tort ?


Régis Harault : Au contraire ! L’annonce de la plate-forme UCS par Cisco s’est immédiatement traduite par la prise de distance de ses principaux partenaires, à savoir HP, IBM et Dell. Le premier vient d’annoncer le rachat de 3Com et les deux autres ont signé des accords OEM avec nous sur la partie LAN. Cantonné jusqu’à présent au marché nord-américain, l’accord Dell va être étendu à l’Europe à partir de janvier. UCS est une architecture propriétaire. Nous respectons notre écosystème en laissant le choix à nos clients de leurs serveurs et de leurs baies de stockage.

Tout de même, Cisco détient 73% des parts de marché dans les réseaux LAN et vous 3% !


Régis Harault : Certes, il y a encore du chemin mais nous avons des atouts. Nous sommes maîtres de l’évolution de nos produits et nous assurons la compatibilité ascendante avec les générations précédentes, contrairement à Cisco.

Quelles ont été vos principales actualités produits au cours de l’exercice fiscal écoulé ?


Régis Harault : Sur la partie SAN, nous avons lancé au début de l’année nos premiers châssis backbone full 8 Gb FCoE Ready, les DCX45. Le mois dernier, nous avons sorti un nouveau routeur FC/IP, le 7600. Sur la partie réseaux IP, nous avons amélioré les performances de notre famille de routeurs MLX, mis sur le marché une gamme de petits switches  PoE+ et sorti un loadbalancer hautes performances ADX. Enfin, la grande nouveauté a été la sortie de notre première gamme complète FCoE, avec notamment des adaptateurs CNA (Converged Network Adaptaters) FCoE/CEE, des commutateurs FC/FCoE (série 8000) déclinés en version « top of the rack » et blade.

Comment démarrent les ventes de la gamme FCoE ?


Régis Harault : C’est encore un marché embryonnaire. Les premiers clients en sont encore au stade des maquettes et des tests.  Je pense que les premières véritables réalisations n’arriveront pas avant 2011 et qu’il faudra attendre 2015 pour  les déploiements massifs. Ce sont des équipements réservés à de très grands clients de par leurs prix et qui ne conviennent qu’à des projets de construction de datacenters de nouvelle génération.

Vous avez brusquement arrêté votre activité File au début de l’année sans plus d’explications. Pourquoi ?


Régis Harault : C’était une activité bâtie sur la technologie Tacit (dont nous étions actionnaires mais pas majoritaires) et qui ne donnait pas les résultats escomptés. Ce sont finalement les technologies de compression qui ont eu les faveurs du marché au détriment des technologies de virtualisation comme celle de Tacit. Du reste, la technologie a été abandonnée par Blue Coat, qui en avait hérité via le rachat de packeteer.

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